HF 2023: vos tops et flops concerts

Très belles photos :ok_hand:

J’arrive un peu après la bataille, mais j’ai toujours pas fini mon report de l’édition 2022 et je voudrais éviter de recommencer cette année. Bon, en gros, même si c’était une des éditions les plus « faibles » en terme de TA, j’ai pris des tonnes de bonheur devant les autres scènes et ce fut une des éditions les plus cool en terme de vécu sur le festival (à 3 avec mes potes, le nombre parfait pour pas se perdre/s’attendre/se retrouver et pile la taille d’un pichet) une météo qui, bien qu’un peu trop humide le dimanche, aura été idéale pour profiter confortablement du fest.

Et autant le dire tout de suite, la nouvelle Valley, qui m’inquiétait particulièrement parce que c’est là que je passe le plus clair de mon fest, est finalement très agréable : plus grande, plus accessible car plus large, un son généralement meilleur que sous la tente et surtout c’est la seule scène qui ne soit pas tournée vers les autres, limitant cette bouillasse sonore des scènes qui se chevauchent dans toute la zone centrale du site et du coup, un des seuls endroits « tranquille » ou j’ai pu me poser, sans bouchons pour reposer nos pauvres jambes maltraitées, au calme dans l’herbe, sans foule et sans se faire piétiner. Bon, ceci étant dit, on voit bien que c’est pas fini, que ça a été déménagé un peu à la va-vite, il reste donc une grande marge de progression : mettez donc des urinoirs et des points d’eau au fond, repensez les régies, laissez pousser la pelouse, enlevez les grosses pavasses qui traînent et mettez un peu d’ombre et on sera au top !!!

Place aux concerts !
Spoil : la concision n’étant pas mon fort, il existe une possibilité non négligeable que je sois un peu long

JEUDI

Résumé

On commence avec Hypno5e que je suis depuis le 1er album, mais que je n’ai encore jamais vu sur scène. C’est hyper carré, froid et clinique par moment, mais les passages mélodiques et le jeu tout en finesse du batteur arrivent à bien varier les ambiances. C’est très pro et en même temps assez organique, avec quelques bons brisages de nuque bien amenés, ce fest commence décidément très bien ! On part avant le dernier morceau pour jeter un œil à Code Orange (qu’est-ce qu’on circule bien sur le site ce jeudi!), qui me laissera une impression mitigée, mais trop court pour vraiment me faire une idée.

On aperçoit le début de Coheed & Cambria qui ne me donne pas vraiment envie de rester, on jette un œil à I Prevail et on retourne finalement s’installer à la Valley pour Today is the Day. Ça commence pas mal, mais on sent quelques problèmes techniques qui gênent les musiciens et le live n’a pas la même saveur que les albums, le chant monotone me gène et je n’ai pas vraiment l’impression de retrouver ce que j’avais aimé dans les albums. J’espère que ça va venir et puis pouf, plus de son, plus de lumière au bout de 15 minutes… la loose… et la déception.

C’est avec le set de DVNE que la journée va prendre une autre dimension. J’arrivais avec de l’attente puisque j’ai découvert le groupe sur ce forum sur les conseils je ne sais plus quel mélomane avisé, mais j’avais été plutôt conquis par les albums. Autant le dire tout de suite, c’était une des claques du fest. Un super son, des musiciens visiblement ravis d’être là (et qu’on croisera tranquillement dans le public tout le WE), des passages psyché/stoner qui prennent toute leur dimension en live, un travail des voix plus prenant qu’en studio (mention spéciale au guitariste chauve et moustachu de gauche avec son étrange guitare à 9 cordes). J’ai pas décroché un seul instant. Décollage réussi, mon capitaine !

On passe à la Warzone, mon pote voulant voir Ludwig von 88, mais le contraste avec DVNE est trop violent pour rester. Sérieux et rester tout court. Le début de set d’Architects me laisse la même sensation que la dernière fois : du gâchis. Des musiciens talentueux, une voix clairement au-dessus de la mêlée, un sens du riff, mais il n’y a pas eu un morceau qui n’ait eu son passage mélo-radio pourri qui me fait sortir direct. Dommage.

Celeste pâtit un peu de l’horaire pas adaptée à leur lightshow (quoique c’est mieux que le programme initial), mais ça permet de moins être diverti par les artifices de mise en scène pou rester concentré sur la musique. Et si ce n’est pas ma musique de chevet, c’est suffisamment bien ficelé pour rester intéressant jusqu’au bout du set.

Les Svinkels, c’est une madeleine (houblonnée) pour notre trio, donc on va bien se placer pour le « seul groupe sans guitare du HF ». Les ayant vus l’année dernière à Aucard de Tours, le set est sans véritable surprise, si ce n’est le magistral « Organ Donor » de DJ Shadow durant lequel DJ Pone nous étalera son talent à la gueule. Sinon, le constat est le même que l’an dernier : ils ont mieux vieilli qu’on ne pouvait l’attendre et font encore bien le taf sur scène. Alors oui, c’est bas du front et un peu redondant, mais c’est le cas depuis le début non ? Les tubes s’enchaînent avec un public mega réactif (bien qu’un peu sage) et les nouveaux morceaux se fondent bien à l’ensemble, au 2e refrain tu la connais et tu peux chanter avec eux. Pas un concert mémorable, mais un bon moment de communion à la gloire de la bière.

Transition radicale avec Amen Ra ou on laisse la décontraction et la paillardise à la Warzone pour une séance d’essorage de tripes en bonne et due forme. Comme d’hab, les Belges sont d’une classe et d’une magistralité impressionnantes. Je me laisse porter les yeux fermés ou hypnotisé par les projections en noir et blanc. C’est transcendant et j’ai du mal à retoucher le sol à la fin du set.

Nouvelle transition improbable ou on récupère sa nonchalance et son insouciance pour Fishbone. Mais trop de légèreté après tant de lourdeur font que j’ai du mal à rentrer dedans. On décidera donc au milieu du se de se casser, de jeter un œil à Parkway Drive (même constat qu’Architects, en pire) et de rentrer avant la cohue.

VENDREDI

Résumé

On attaque de bon matin avec les jeunots de Vended qui s’ils ont du mal à se démarquer de leurs glorieux parents, font preuve d’un vrai savoir-faire dans l’énergie, l’occupation de la scène… Les morceaux sont pas oufs, ça ressemble beaucoup aux débuts de Slipknot, mais ça a gardé une urgence et une tension qui fait cruellement défaut aux derniers albums des darons.

Tant qu’on est là devant les MS, on jette un œil à P-Troll. J’avoue que je n’ai pas bien compris comment ils étaient arrivés là… Ils ont une place dans l’histoire du rock français, un passif underground, un lien avec le festoche ? Parce que c’était à la fois très convenu et très peu inspiré, j’ai eu l’impression d’être à la fête de la musique. Et c’est pas un compliment.

Avec LLNN on remonte clairement le niveau et on se fait écraser par un bulldozer dans les casseaux de verre. C’est âpre, pesant et poisseux, juste comme il faut.

Première belle surprise avec Helms Alee ; dont les écoutes ne m’avaient pas laissé un grand souvenir. Mais en live je me laisse complètement emporter. Les 3 musiciens sont connectés les uns aux autres et le voyage ne manque pas de loopings et de vrilles pour que tout le monde finisse le sourire aux lèvres en disant « Putain, c’était cool, ça ! ».

Petit détour en terres helvètes avec Nostromo pour un set délicat comme un parpaing, efficace et chirurgical. Seule la voix redondante et l’usage excessif des blasts gâcheront un peu mon plaisir, mais c’est de la grande tenue.

Primitive Man me rappelle aux défauts de l’ancienne Valley : la basse suprafuzzée qui dégueule partout et efface les guiraes. Le côté doom et pesant est là, mais le son crado me laissera relativement hermétique. Petit coucou à la Warzone pour The Chats, c’est mignon et bien fait, mais pas suffisamment captivant ni original pour me donner envie de rester.

Le son de la Valley nuit également à Bongripper qui se retrouve noyé dans des infrabasses désagréables, même en se déplaçant, impossible de se débarasser de l’impression que les murs en acier vibrent en harmonie avec la basse sur certaines notes. J’en profite pour m’allonger dans l’herbe, regarder les nuages et étendre mes jambes déjà douloureuses.

*Unearth fait du Unearth. C’est pas fin et et pas très varié, mais méchamment efficace et eux, ils ont pas de problème de son. Après, c’est comme Hatebreed ou Pro-pain, quand tu les as déjà vus, c’est redondant et un peu trop prévisible pour ne pas m’ennuyer un chouia.

Le son deWeedeater es tellement dégueulasse en studio qu j’appréhende un peu après les groupes précédents sur la Valley. Finalement, c’est moins pire que prévu et la bouillasse attendue n’est pas au rendez-vous. Je profite donc de leur gros sludge/doom frais et délicat sans problème majeur, mais sans que ça ne décolle jamais vraiment non plus.

Le retour en Wazone pour Less Than Jake sera une de ces étranges parenthèses sans growl, sans double-pédale et avec du son clair qui parsèment le week-end. C’est pas mas came, mais je dois reconnaître que ça fait du bien, un peu de joie de vivre.

Petite hésitation est-ce qu’on commence par Papa Roach avant de filer voir Greg Puciato ou l’inverse ? On fera le choix de commencer avec les cafards pour un moment retro-lycée. La voix est toujours au RDV et ça a moins mal vieilli qu’on ne pourrait l’attendre, mais sorti des quelques tubes, c’est quand même pas palpitant.

C’est avec inquiétude qu’on rejoint la Valley, tant l’album est inégal, alors que le talent du monsieur ne fait aucun doute. J’espère qu’ils auront donc gardé les morceaux plus rock pour la fin et qu’ils auront déjà joué les niaiseries electro-pop/new-wave. On arrive pendant la reprise d’Alice in Chains, et je reste interrogatif. Hormis la reprise de One of Us is The Killer de Dillinger Escape Plan sur laquelle je me suis époumoné, malgré le ratage d’intro et redémarrage, le reste du set laisse une impression étrange. Greg a l’air complètement décalqué, autant dans TDEP il pouvait se fondre dans le chaos ambiant, autant là ses zicos le regardent comme s’ils ne savaient pas quoi faire de lui, il erre sur scène en hésitant. Sentiment de malaise et frustration, voilà le goût qui me reste dans la bouche quand le set s’achève.

N’étant pas du tout friand ni de Guinness ni de musique irlandaise, mes potes me tirent devant Flogging Molly un peu à contrecœur. Mais le monde, l’ambiance dans la fosse et la joie d’être là qui transparaît sur scène transforment ce qui s’annonçait comme une purge en un moment plutôt agréable.

Je n’avait pas vraiment écouté Triggerfinger avant le fest et grand bien m’a pris. Sur disque ça m’aurait probablement ennuyé, mais en live ce gros rock est suffisamment carré, charismatique et bien branlé pour passer un bon moment à taper du pied et à balancer la tête.

Je connais le nom de Rancid depuis le lycée au moins, mais impossible de citer un morceau ou de fredonner un bout tant leur musique ne m’a jamais accrochée. Le live me fera le même effet : c’est pas mauvais, mais rien n’a de prise sur moi.

On va donc bien se placer pour Botch et la probable branlée qu’on va se prendre. J’avoue que j’ai des albums de Botch depuis belle lurette, mais que c’est un des groupes de cette vague mathcore vers lequel j’ai du mal à revenir. Le chant monolithique, les morceaux hyper-complexes ou je ne sais quoi m’ont empêché de kiffer que ce groupe autant que Dillinger, Breach ou Converge. Mais là, quelle baffe mes aïeux !!! Je ne sais pas si c’est moi qui suis rentré dans Botch ou si Botch est entré en moi, mais il s’est passé un truc ! Les musiciens nous infligent un master-class continu. Le batteur est incroyable de finesse et de précision (et la délicatesse de la partie de piano sublimera encore sa prestation), le bassiste et le guitariste n’arrêtent jamais d’avoir de bonne idées. Je suis tellement emporté que mes bémols sur le chant s’envolent rapidement. Le son est incroyablement bon et ce sera sans aucun doute un des meilleurs concert de cette édition. J’ai mal partout, dehors comme dedans.

Alors après passer de ça à Gogol Bordello ou Sum41, ça le fait pas du tout, j’ai l’impression d’être complètement en décalage, alors zou, on rentre tranquillement se remettre de nos émotions et vider un peu le réservoir de fatigue avant demain.

SAMEDI

Résumé

Grosse journée en perspective, mais pas d’urgence, donc on prend le temps de faire un tour à l’Extreme Market avant d’attaquer ; parce qu’il n’y aura pas de pause avant un moment !

Rare passage en MS pour les Indiens de Bloodywood pour un set coloré. C’est finalement moins édulcoré que je ne le pensais et musicalement un peu plus profond que The Hu. Après, c’est pas incroyable non plus, mais le mélange a sa saveur, même si seules les percus traditionnelles sont jouées, les flûtes, violons et autres étant samplés, les membres du groupes sont ravis d’être là et leur enthousiasme est communicatif.

On va se placer pour Zulu, pas trop près pour rester debout la suite de la journée. Le groupe tarde à démarrer, on se demande s’il n’y a pas un problème technique. Quand ça attaque, ça fait pas semblant, mais le -court- set a un goût de pétard mouillé, je m’attendais à me prendre des mandales aller-retour et finalement c’est une petite claquounette qui me laisse sur ma faim. Probablement davantage un groupe à voir en salle. Dommage car ils étaient attendus.

Après cette semi-déception, c’est un des groupes les plus attendus de cette édition qui se profile : King Buffalo découvert à la sortie de Regenerator sur les conseils d’un éminent membre de ce forum. Pas d’effet « Whaou ! » à la 1ere écoute, mais, à la manière des Black Angels ou d’All Them Witches, l’impression d’entendre un truc fait et refait, pas très original, avec une voix pas marquante… et puis au fur et à mesure des écoutes, les mélodies hameçonnent ton cerveau, les montées font leur effet, déployant leurs nuances irisées… et finalement on se dit : « c’est sacrément bien, en fait ! ». Pas de suspense, pari réussi en live ou l’excellent son permet de profiter de la palette des 3 musiciens qui font beaucoup, mais avec de la nuance, de l’écoute et de l’émotion. Le bassiste qui joue en même temps du clavier avec ses pieds, le guitariste qui continue de jouer la rythmique à la main droite sur sa gratte tandis qu’il l’agrémente d’une mélodie de claviers de la main gauche, tout ça avec une décontraction et une nonchalance incroyable. Je me laisse complètement emporter dans la stratosphère et le set malheureusement trop court (5 morceaux seulement et pas les plus longs…) a tenu toutes ses promesses et m’a donné envie de les revoir en salle dès que possible.

On reste dans l’esprit Wild West, mais on passe des Amérindiens aux Cowbys de Spiritworld. Cette grosse découverte des écoutes de cette édition allait-elle passer l’épreuve du live ? Pas sûr, vu comment les albums sont surproduits et les images de live aperçues laissaient présager le pire. En bien, non, dès le 1er morceau, on est rassurés, ils sont droits dans leurs santiags, le son massif fusille la Warzone, les voix sont méchamment en place et conservent l’énergie de l’album, la batterie tient tout ça en place à 200 à l’heure… Les nuques se brisent et les têtes tombent dans la grande plaine de la Warzone. A la longue, on voit un peu trop les ficelles, le jeu rythmique guitare-basse (qui doit être au cordeau sur ce genre de zik) manque un poil de précision, le guitariste de droite qui fait les solos semble étrangement en décalage avec le reste du groupe et la formule est aussi redondante que sur album, mais en 40 minutes, ne boudons pas notre plaisir, le taf est fait, c’était cool, plus long et on se serait ennuyé.

Seule migration de la journée vers la Temple pour retrouver Svalbard, à côté desquels j’étais passé lors de mes écoutes et à qui la Battle a heureusement rendu justice. Il y a tellement de monde qu’on regardera le concert sur l’écran à l’extérieur de la tente, allongés dans l’herbe. Finalement le côté post-rock de la zik du combo se prête bien à ce contexte. Ils sont émus d’être là et ça se sent ! L’alternance des 2 voix et le contraste violence/mélodie sont tellement maîtrisés que je finis par fermer les yeux pour me laisser emporter, je finirai même une une larme à l’œil à la fin de leur set, preuve qu’ils ont su trouver le chemin de mon cœur. Mes potes qui ne connaissaient pas il y a une heure sont plus qu’enthousiastes !

J’étais moyennement convaincu par Mindforce malgré l’enthousiasme de @Karajuju, leur remplacement au pied levé par Eyes m’enchante, vu que c’est sur les conseils de ce même individu que ceux-ci ont davantage attiré mon intérêt. Quand ils montent su scène, on se regarde en fronçant les sourcils avec mes potes : ne serait-ce pas les mêmes mecs qui jouaient dans LLNN hier ? Le doute sera vite dissipé, la présence du chanteur étant assez inoubliable. Là, je me prends la claque que j’attendais avec Zulu, elle avait juste 3h de décalage horaire.

J’étais curieux de voir Soul Glo, mais leur passage en même temps que Puscifer les avait disqualifiés de mon RO, les réécoutes les y ont réintégré. Grand bien m’a pris, c’est foutraque et bordélique, au moins ça ne sent pas la grosse machine bien huilée, mais la sueur et la bile.

En Toolophile qui se respecte, je ne pouvais pas rater Puscifer, même si c’est le projet que j’affectionne le moins et si le dernier album est celui que j’aime le moins. J’ai donc très bien fait de commencer par Soul Glo pendant les morceaux electro-chiants d’Existential Reckoning et d’arriver pour la seconde moitié du set. L’aspect visuel des tournées de Puscifer m’a toujours laissé perplexe, mais musicalement, leur discographie est parsemée de pépites. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je me délecterai de Momma Sed, Bullet Train to Iowa et surtout The Remedy. C’est de la pop avec des touches rock et électroniques, prétentieuse mais chiadée, avec tout un tas de subtilités dans les arrangements là où tant d’autres se vautreraient dans la facilité et le mauvais goût. Pas le concert du week-end, ni même celui de la journée, mais, content d’avoir pu vivre ces morceaux en live.

Après toutes ces émotions, The Obsessed me semble un peu plat et leur set a du mal à décoller. Pro-Pain fait du Pro-Pain, sans surprise mais efficace, mais j’ai du mal à rentrer dans leur set un peu trop stéréotypé à mon goût. Je voulais aller voir Porcupine Tree, mais mes jambes protestent véhément. Je vais les allonger dans l’herbe (de plus en plus rare) de la Valley pour Earthless, on restera dans ce « ventre mou » de la journée avec des musiciens brillants et un son agréable, mais trop de solos de guitare pour moi…

Les choses sérieurse reprennent avec Stray From the Path, qui m’avaient laissés une impression mitigée en Battle, mais dont la performance live les place au statut de groupe à suivre. Leur espèce de Rage Against The Machine survitaminé est plus qu’efficace et la Warzone jumpe à tout va. Bon petit reproche quand même : n’est pas Tom Morello qui veut et le discours « engagé » était un peu convenu (mais bon, on est en festival). Mais ce sera une des bonnes surprises de la journée.

Un de mes pote veut jeter un œil à Maiden qu’il n’a jamais vu, ben c’était tellement chiant qu’on n’a pas tenu 2 morceaux voyage compris. On tente notre chance avec Monster Magnet, mais sans plus de succès et ce n’est pas Black Flag qui relève le niveau.

Retour dans une Valley surbondée pour Clutch qui m’avait bien emmené en 2019, bien moins en 2022. et bien la cuvée 2023 est décevante. Malgré un son plus que correct et la voix agréable de Neil Fallon, j’e reste bloqué sur l’impression que quelqu’un à monté le gain sur les ZZTop.

Heureusement, les darons de Meshuggah vont remonter le niveau de cette après-midi en demi-teinte. Et pas qu’un peu. C’est la 5e fois que je les vois et c’est clairement la meilleure performance des Suédois algorythmiques. Ils sont bien davantage à leur place ici en clôture qu’en 2018 sur les MS en pleine aprem. Le jeu de lumière est phénoménal, la setlist diablement surprenante, on se prend mandale sur bûche : Rational Gaze, le doublé In Death et le final apocalyptique sur Future Breed Machine… il faudrait être pointilleux ou de mauvaise foi pour trouver quelque chose à redire (un titre de Chaosphere ?)

DIMANCHE

Résumé

Changement d’ambiance radicale pour ce dernier jour avec la grosse pluie qui s’invite à la fête… On rate malheureusement Doodseskader et on se réfugie sous l’Altar pour échapper au déluge. Les Belges de Schizophrenia doivent quant à eux remercier la pluie qui amène un public inhabituellement nombreux devant ce proto-thrash-death ni original ni suffisamment bien foutu pour être remarquable. C’est pas désagréable, mais c’est vraiment chiant comme la pluie…

Allons donc l’affronter celle-là, pour voir ce que peuvent faire Ho99o9 avec un public détrempé. Les bougres ne s’en sortent pas si mal avec ces contraintes , même si on est très loin de l’impression de suffocation qu’ils m’avaient laissé en 2018.

On traverse le site qui commence à coller sous les pieds pour rejoindre l’ami Dave Lombardo et son nouveau groupe Empire State Bastard. Ca reste très rock, mais ça joue et leur entrain réchauffe un peu nos chaussettes humides.

Même impression devant End, j’ai du mal à rentrer dans le set avec une capuche sur la tête et une bière qui se remplit presqu’aussi vite qu’elle ne descend. On finit par aller se mettre à l’abri dans les containers de la Valley, d’où on verra le concert de Legion of Doom sans grand enthousiasme.

Hatebreed c’est comme Madball, tu les as vus une fois et ça perd tout intérêt d’y retourner à moins d’être ultra-fan, on se casse donc au bout de 4 morceaux pour aller voir Dozer et leur gros stoner pour se faire sécher à la fuzz. C’est plutôt cool et ça ramène des sourires sur les visages des habitants de la Valley.

Je ne boude pas mon plaisir d’aller traumatiser mon pote avec le truc le plus WTF que j’ai entendu lors de la Battle (et pourtant, il y avait du niveau )Electric Callboy. Je n’avais pas compris le concept en 2019 de mélanger eurodance et metalcore et encore moins qu’il y ait un public friand de ce truc au 1er degré… Le constat est le même en 2023, mais force est de constater que le public a grossi, de même que la scénographie débilo-parodique, mais calée au millimètre. Passé l’effet de sidération, il y a bien des éléments à sauver là-dedans, mais c’est vraiment over-mega-toomuch pour tenir plus de 3 morceaux et encore, je me décernerais bien une médaille.

Moment d’athologie devant Mutoïd Man qui surpasse mes espérances en live. Le groupe envoie du feu de dieu et tous les musiciens sont flamboyants au point que même la voix de Brodski avec laquelle j’ai beaucoup de mal finisse par passer et sache même se faire apprécier au fur et à mesure du set. Une reprise bien appropriée du 21 st Century Schizoïd Man de *King Crimson vient égayer ce set haut en couleurs, où ça tartine dans tous les sens sans discontinuer dans une bonne humeur touchante. Mention spéciale à l’incroyable Ben Koller (batteur de Converge) qui a été époustouflant de bout en bout, non content d’enchaîner les plans de batteries sous methamphétamine, les breaks hallucinants et des changements de rythmes improbable avec classe et décontraction, il s’octroie le luxe de faire le show avec un grand sourire, multipliant les effets de manche : coups de pied dans le charley tout en jouant, lancers de baguettes divers et variés, jeux avec les cameramen, break où il sort de scène en courant, lance ses baguettes sur sa batterie depuis le côté de la scène et pique un sprint pour être sur son siège ses baguettes à la main à temps pour la reprise ! Un grand moment du fest, vous l’aurez compris.

Par curiosité, on jette un œil à Tenacious D, même si je n’ai jamais réussi à rentrer dans leur délire. Ça m’a fait sourire 2-3 fois, ça chante pas si mal, mais musicalement j’ai pas trouvé ça très intéressant. Et ça manquait de sous-titres pour que je capte toutes les blagues.

Ceux qui ont lu mes commentaires avant le fest l’ont bien compris, j’avais un gros a priori négatif sur la performance de Pantera à laquelle on allait avoir droit. Du fan-serving surfant sur la nostalgie, avec un Philou qui n’a plus rien dans le gilet et qui fait le service minimum comme en 2019 et un backing-band transparent… Ben sur le fans-serving et la nostalgie, il n’y avait pas de doute, mais je dois avouer que sur scène, ils m’ont fait mentir. Philou avait de la voix et du coffre, il a assuré plus que ce que je le pensais capable de faire, Zakk Wylde a fait plus que le job et pas juste du copier-coller, la batterie fidèle donc pas terrible mais sans fausse note. Reste juste de cas Rex qui a clairement pris un méchant coup de pelle dans la gueule (le poids des années?), mais bon bassiste médiocre il était, bassiste médiocre il est toujours, il n’a pas trop perdu, par contre il a perdu sa voix. Le public est mega-chaud, ils enchainent les tubes, tout le monde à l’air content, tant mieux pour vous, vous avez l’air de vivre un bon moment, moi je vais m’éclipser pour aller voir les Melvins.

En 50 ans de carrière cette année, je n’ai jamais vu les Melvins, enfin pas seuls, je les ai vu dans le fabuleux FantômasMelvinsBigBand et King Buzzo un paquet de fois avec *Fantömas. Je file donc une dernière fois à la Valley où j’aurais décidément passé presque la moitié de mon fest, avec envie mais également avec interrogation : que vont-ils jouer ? Avec la discographie tentaculaire qu’ils ont et le nombre de bassistes qui ont défilé, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Et tant mieux, j’ai bien fait de ne pas aller regarder la setlist à l’avance parce que j’ai été balotté de surprise en surprise, de compos inconnues en reprises déjantées des Beatles , de tubes en pgaille (Copache, Revolve, Honey Bucket, Night Goat.…) et surtout 2 morceau de mon album chouchou (A) Senile Animal (Blood Witch et A History of Bad Men). Ça part dans tous les sens, rien n’est prévisible, les breaks et interludes entre les morceaux sont inventifs et brillants (la façon de Dale Crover de commencer certains morceaux à la batterie seule, montrant toute la complexité et les subtilités de son jeu et des compositions, derrière l’apparente nonchalance de ces tempos lents et pachydermiques). Les Melvins, c’est la fougue et l’ingénuité crasse et libre de gosses de 16 ans avec l’expérience, l’affûtage et la décontraction de mecs qui en ont bientôt 60. Les Melvins, c’est l’essence du rock. C’est la synthèse de l’histoire de cette musique : la furie et la lenteur, les références et l’appropriation, la mélodie et la dissonance, la bêtise immédiate et et le concept mûrement réfléchi, la coolitude et le jemenbranlisme, l’écriture la plus pointilleuse et l’improvisation la plus totale… Longue vie aux Melvins.

Encore sonnés par cette tornade sonique, on dit adieu à la Valley et on rejoint la MS pour Slipknot. Séquence nostalgie parce que je les ai poncés les 2 premiers albums, j’étais pile dans la vague à ce moment là, je les ai vu un paquet de fois à cette époque et j’ai fini bien plus tard par me réconcilier avec le 3ème, mais depuis, je les ai bien perdus de vue et tout ce que j’ai entendu depuis était, au mieux, passable. Les changements de personnel de dernière minute ne me rassuraient pas, mais bon, allons quand même tenter, loin, loin tant la foule s’est amassée. On arrive en cours de set, mais après un Devil in I c onvenable, la machine se met en marche en enchaîne les tubes de la 1ere époque. Le son est bon (ce qui n’est pas toujours leur cas et c’est vite la bouillie insupportable) et les musiciens ne sont pas en reste, le batteur, pivot du groupe, est impressionnant. Et Corey Taylor a retrouvé de sa superbe, enfin, vocalement parlant. Il s’excusera en fin de set de lutter un peu avec sa voix, mais j’avoue ne pas l’avoir entendu aussi bien chanter depuis longtemps. Cerise sur le gâteau, la balade Snuff au milieu du set, osée dans ces conditions, mais qui tient une place dans mon cœur et qu’ils ont réussie. Cœur avec les mains.

On se casse pendant le feu d’artifice histoire de ne pas se prendre dans les embouteillages, de toute façon, j’aime pas les feux d’artifice, le symbole guerrier, la fortune que ça coûte, l’empreinte écologique de ces 5 minutes, c’est joli, certes, mais est-ce nécessaire ? Tant mieux pour ceux qui aiment ça, nous, on est rentrés plus vite !

Une putain de belle édition encore cette année malgré une affiche initiale pas folichonne, des TA médiocres et des changements de dernière minute, mais toujours plein de concerts incroyables, de souvenirs passionnés, de découvertes, de confirmations, de surprises, de déceptions, de rire, de mal qux jambes et de bières. Tant de concerts que je n’ai pas vus et de franges du metal que j’ignore, tant de gens qui ont passé un super et fest avec qui nous n’auront peut-être vu AUCUN concert en commun. Merci pour ça surtout. Derrière les critiques nécessaires, les améliorations possibles, les bugs et les polémiques, merci de faire de ce fest un lieu de et un temps de célébration, de partage, de diversité et pssion pour ces musiques qui nous font vibrer.

Cette année encore, c’était sacrément chouette. Je ne sais pas si je reviendrais l’an prochain, mais ça valait le coup.

Je ne sais pas si quelqu’un est encore vivant arrivé jusqu’ici, mais si c’est le cas, félicitations et merci. #TeamPavé

9 « J'aime »

Ha ouais, ça c’est du report comme je les aime : complet et détaillé ! :slight_smile:
Un grand merci à toi !! (et ça me rassure pour le concert de Mutoid Man à Paris en septembre !).

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Superbe report je me suis régalé… même si on n’a quasiment pas fait le même Fest effectivement, signe de l’incroyable diversité de la programmation !! :smiling_face_with_three_hearts:

Yep soixante mille Hellfest différents :sparkler:

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J’y vais aussi de mon report de l’édition 2023.

Comme c’est très long je mets ça en spoiler.

Jeudi 15

Résumé

C’est rare de commencer un festival par un des groupes que l’on a cochés en priorité sur sa liste, c’était mon cas avec Blackbraid le groupe de black metal formé de native americain qui jouait sous la Temple le jeudi à 16h30. Très attendu, ils ont assuré. Ce groupe tient la route.

J’ai quand même eu des sueurs froides en arrivant sur site à 15h30 quand j’ai vu la file d’attente, dans l’allée de la cathédrale, qui allait jusqu’à l’arbre en fer devant les Extreme Market !
Finalement je suis entré juste à temps pour voir le 1er concert mais tous n’ont pas eu cette chance.

2ème concert, j’avais prévu de voir Coheed and Cambria, je me dirige vers la nouvelle Valley qui est en plein air derrière la Warzone et je croise énormément de monde. Le chassé-croisé avec la Warzone évidemment. J’arrive dans la Valley, vide ???
En fait le concert avait lieu sur la Mainstage 1, j’avais mal regardé mon programme, c’est ballot. Demi-tour mais en passant devant la Warzone j’entends des grosses guitares, début du concert de Kamizol-K, groupe de Hardcore Lyonnais. Je suis resté sur place finalement. Tant pis pour Coheed and Cambria. Bon concert des Lyonnais.

Ensuite, retour dans mon fief Temple/Altar pour le reste de la journée avec Nightfall (toujours agréable), Harakiri For The Sky et leur black atmo puis à partir de 20h45 un enchaînement somptueux : Candlemass / Dark Funeral / Hypocrisy / Behemoth qui a tenu toutes ses promesses.

Rien de plus à ajouter, si ce n’est la jeu de scène d’Hypocrisy qui est quand même vachement statique (mais c’est juste pour chercher la petite bête).

Final un peu mou par contre avec Katatonia, agréable, mais ça manquait un peu de pêche, surtout après les 4 groupes précedents.

Moment comique quand même, à 18h, au début du concert d’Imperial Triumphant, groupe de black un tantinet barré et dissonant, quand j’ai vu la tronche des « touristes » qui ne connaissaient pas leur musique, totalement désabusés, complètement paumés, ne comprenant rien au morceau que jouait le groupe « viens, on se barre » « mais c’est de la merde ». Pas facile d’être un rebel à Clisson quand on ne capte rien au Metal. :laughing:

Vendredi 16

Résumé

Journée Temple / Altar et puis c’est tout !
J’avais bien prévu une escapade pour voir Flogging Molly à 20h25 dans la Warzone mais vu l’insondable merdier dû au monde j’ai vite abandonné l’idée de voir le concert. Warzone totalement blindé.

Belle journée pour moi : Venefixion, Belenos (toujours un plaisir), Candy (ne vous fiez pas à leur nom !), ACOD (3 semaines après le Kreiz Y Fest), la puissance de Nostromo, Full Of Hell.
Der Weg Einer Freiheit excellent groupe de black atmo allemand qui a donné un magnifique concert. Unearth, Vreid. Que du bon ce jour-là.
Aborted qui une fois encore a eu le don de me faire passer pour un taré, parce qu’à force de headbanger comme un fou furieux il y a un petit cercle d’1mètre qui s’est créé autour de moi, certains, pas trop habitué à ça apparemment, me regardant avec circonspection.
Autre moment cocasse, une fille est venue me demander mon prénom au milieu du concert, elle devait s’inquiéter pour ma santé mentale sûrement. Un peu plus tard, début de wall of death, tout le monde s’écarte et j’entends la fille derrière moi « faites attention à Bruno » Oh bordel !! :rofl:
Je lui ai dit que ce n’était pas la peine qu’elle s’inquiète, que j’en avais vu d’autre. Franchement, n’importe quoi, ça partait d’un bon sentiment de sa part mais je crois qu’elle n’était pas du tout habituée aux ambiances « concerts de Metal » !

Ensuite un petit trio black : 1349, Belphegor, Gorgoroth, on aurait ça comme soirée à Rennes (je suis du Finistère), on serait heureux, là, c’est juste 3 groupes parmi les 16 vu dans la journée). I Love Festival !

Bloodbath, bon concert mais prestation scénique statique, tout le contraire de Venom Inc. qui concluait ma journée. Le groupe est sur la tournée des 40 ans de l’album Black Metal (1982).
Excellent show des Anglais, avec pyrotechnie et morceaux mythiques. Un pan d’histoire du début des années 80 que j’ai vécu en directe à l’époque.
J’ai zappé le dernier concert d’As I Lay Dying pour pourvoir être à 10h30 le lendemain matin devant la Mainstage

Samedi 17

Résumé

Je voulais voir Cobra The Impaler sur la Mainstage 2 à 10h30. Normalement le 3ème jour ça devient plus difficile de se lever tôt, mais j’avais laissé tomber As I Lay Dying (qui jouait entre 1h et 2h du mat) vendredi pour gagner une précieuse heure de sommeil.

Très bon concert des américains, aussi brillant que sur leur album. Ils confirment.

Remonté vers la Warzone ensuite pour voir une nouvelle fois Hard Mind, pour du bon hardcore, fidèle à leur réputation.

Retour vers la M2 pour les Indiens de Bloodywood qui avait donné un super concert au Motoc l’année dernière. Comme je l’avais prévu la Mainstage est très bien rempli dès 11h40, la réputation du groupe les ayant précédé. Grosse ambiance et grosse fiesta.

J’avais décidé de beaucoup marcher ce samedi car je suis retourné à la Warzone pour voir une des attraction de cette année : Zulu et son hardcore/punk sur fond de revendication sur la condition des noirs aux USA. C’était court et intense, mais vraiment court. Ils devaient jouer entre 12h15 et 12h45 mais je crois bien que le concert c’est terminé peu après 12h30. Vraiment très court.

D’ailleurs comme j’avais décidé de continuer mes aller/retour entre la Warzone et la M2, en arrivant devant la deuxième scène principale j’ai eu l’occasion d’entendre les 2 derniers titres du concert d’Enforcer qui eux au contraire avait commencé avec 10mn de retard.

Mais j’étais là pour assister au show de Fever 333, autre groupe composé de noirs américains et dont le chanteur à réaliser une arrivé sur scène assez tonitruante en courant et sautant dans tout les sens. 1mn après il prend son pied de micro et le balance 10m plus loin sur la scène, puis c’est son micro qui a fait un vol plané sur 10m pour finir par tomber par terre au pied de la scène (qui doit bien faire 2m50 à 3m de haut). Un roadie a ramèné le micro en tirant sur le fil et l’a redonné à Jason Butler le chanteur qui l’a immédiatement relancé sur une quinzaine de mètre sur le côté de la scène pour ensuite piquer un sprint et partir en glissade sur 3 ou 4 mètres pour le récupéré. C’était toujours le 1er morceau. Ca met dans l’ambiance.

2ème titre, il a empilé 2 retours, est monté dessus pour chanter avant de faire un magnifique saut. Energique.

Pendant le dernier morceau il est descendu dans la fosse, a couru vers la Mainstage 1, est passé par dessus les barrières et ensuite a disparu de la circulation, j’étais devant, personnes ne savait ou il était passé pendant 2mn, jusqu’a ce qu’il apparaissent au 2ème étage de la régie son, situé au moins à 60/70 mètres des Mainstages !

Début du mois, au Rock Am Ring en Allemagne il avait fini le dernier morceau en chantant d’une Grande roue situé dans le festival ! Sacré phénomène.

Il n’était que 13h30 et j’avais déjà vu 5 bons concerts.

Ten56 dans l’Altar ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, j’ai même eu la désagréable impression d’assister à un défilé de monde quand ils sont entré sur scène.

Excellent concert de Svalbard (post hardcore/black) avec une chanteuse, Serena Cherry, très émue, déclarant que c’était le plus beau jour de sa vie. Sortant d’une dépression il y a quelques années et avec l’accueil que lui à réservé la Temple cela semblait terriblement sincère.

Petite pause à l’extérieur de l’Altar pendant le concert de Loathe (je devais aller voir Mindforce dans la Warzone mais le concert à été annulé, remplacé par Eye).

Place à Saor, le concert est passé tellement vite que je pensais qu’il restait encore un titre quand ils ont arrêté. 4 morceaux joué en 45mn mais leurs titres font entre 10 et 13mn, donc évidemment…

Concert magnifique des Ecossais avec une violoniste et une autre fille véritable couteau Suisse du groupe : whistle, bag pipe, flûte, chanteuse, choriste…

Les bordelais de Gorod ont assuré dans l’Altar, du death bien technique. Gros succès.

Petit tour dans la Valley pour un concert d’Obsessed plutôt agréable avant de retourner à la Warzone pour un concert de Pro-Pain, furieux sur scène et surtout devant la scène avec une grosse ambiance. Il a fallu lutter à la barrière pour repousser la horde qui poussait derrière et les subir les vagues de slammeurs qui arrivaient 3 par 3 à certains moments. Fatiguant mais jouissif.

Retour au calme avec Earthless dans la Valley, et à nouveau la Warzone pour le concert de Stray From The Path, sympa mais sans plus.

Très bon show de Monster Magnet qui a fait l’unanimité. Je les écoute depuis 1992 mais je ne les avais jamais vu live.

Audience restreinte pour les légendes canadiennes Voivod dans l’Altar, mais concert superbe avec en guest Eric Forrest sur le titre Rise.

J’ai failli voir le concert des Mongols de The Hu, enfin j’avais prévu d’aller le voir mais j’ai fait l’erreur de rester discuter un peu après le concert de Voivod. Résultat je n’ai jamais vu autant de monde sous les tentes, 1/4 de l’Altar était occupé par des gens voulant voir le concert qui se déroulait dans la Temple ! Un truc de malade. J’ai laissé tomber tout espoir de rentrer dans la Temple pour voir le concert et surtout avoir un son décent. Impossible d’approcher.

Je suis resté dans l’Altar et j’en ai profité pour bien me placer por le concert de Meshuggah. J’ai bien fait car il y avait beaucoup de monde et une grosse ambiance de folie. Ca pogotait dans tout les sens devant, un sacré merdier.

Sur la fin c’était un peu plus calme et j’ai même réussi (comme pour Aborted) à me faire mon petit cercle avec personne autour à force de headbanger comme un sauvage.

Il y a des groupes qui me font cet effet : Aborted, Decapitated, Ingested,Meshuggah… C’est imparable, c’est physique, ça commence doucement et ça fini toujours de la même manière, je vois plus souvent mes pompes et le sol que la scène.

Grand concert de Meshuggah, chirurgical !

Fin d’une journée bien remplie.

Dimanche 18

Résumé

Arrivée un peu tard sur le site (11h30) je loupe Beyond The Styx, ce n’est pas comme si je ne les avais jamais vus, mais ça fait toujours plaisir. Tant pis.

Début des hostilités avec Strigoi (black metal) sous la Temple. Je ne ferai pas 200km pour les voir mais ce n’est pas désagréable.

On reste dans le dur avec Schizophrenia et son death bien rentre dedans dans l’Altar.

Retour sous une Temple bien rempli dès 12h50 pour assister au concert de The Old Dead Tree. Belle ambiance, bon concert, public concerné et respectueux. Une réussite.

Mon seul voyage du jour dans la Warzone pour End, groupe de powerviolence/hardcore devant un public restreint mais le fait qu’il pleuvait depuis 1h y est sans doute pour quelque chose. En tout cas ça ne m’a pas dérangé, la musique du groupe me parlant, j’ai fait une petite séance de headbanging bien comme il faut. Mes agitations ont dû plaire à certains, car un mec (que je ne connaissais pas du tout) est venu me voir en me demandant s’il pouvait me prendre dans ses bras pour un calin.

Le headbanging ça crée des liens. Le Hellfest est amour.

Petite balade sous la pluie pour rejoindre la Temple et Treponem Pal. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et j’ai été un peu méfiant pendant les 2 premiers titres, ou rien de ressortait vraiment avec un chant de Marco Nevez plutôt monolithique. Je crois que le titre qui a lancé le concert est le morceau Planet claire, la reprise des B-52’s dont tout le monde connait l’air sans savoir ce que c’est (allez écouter la version Treponem Pal sur YT). Bon concert des vétérans de la musique indus française qui inclura une autre reprise, celle du Funky town de Lipps Inc.

Retour Altar avec Vektor, le groupe américain, et son thrash assez surprenant par moment, comme ce titre de clôture de 13mn Recharging the void et son passage très calme en milieu de morceau. Une merveille que j’ai eue la bonne idée de filmer.

Ma seule incursion sur les pavés des Mainstage pour voir le hardcore/metal d’Hatebreed. Bonne ambiance, public acquis à la cause du groupe, un succès. Mais cela manquait un peu d’agressivité musicale pour moi.

7 derniers concerts du festival dans la Temple et l’Altar, avec les Allemands d’Holy Moses, toujours emmené, 43 ans après leur création, par Sabina Classen, un petit bout de femme (qui va fêter ses 60 ans) à la voix impressionante. Public chaleureux, slam, circle pit et Sabina les larmes aux yeux à la fin du concert pour remercier les fans. Émouvant.

Sur le papier j’avais coché 2 groupes : Amon Amarth ou Grave Pleasures, mais comme je le présentais, l’heure avançant et le monde se faisant de plus en plus présent devant les Mainstages, je suis resté sagement dans la Temple plutôt que d’essayer de me frayer un passage vers le bas du site.

Sagement c’est ce qui peut qualifier la musique de Graves Pleasures, un peu trop mou pour moi car je me suis un peu endormi par moment.

C’est ce qu’a aussi pensé le chanteur de Benediction ensuite dans l’Altar quand il a qualifié Grave Pleasures de Depeche Mode (ce qui a bien fait marrer tout le monde). Concert tout en finesse de Benediction bien sûr, à ranger dans le coin des poètes (virulant les poètes).

Lord Of The Lost. La fille devant moi a eu de la chance que je ne buvais où ne mangeais pas au moment où le bassiste et le guitariste sont entrés sur scène en courant, avec leur petit pantalon moulant et leurs chignons, par que sinon, quand j’ai pouffé de rire, tout aurait atterri dans ses cheveux blonds.

Je me suis quand même demandé ce que je foutais là pendant la majorité du concert, parce que leur metal gothique ne me parlais pas vraiment. Gros succès malgré cela, le public a apprécié le groupe qui a représenté l’allemagne à l’Eurovision il y a quelques semaines (je m’en suis rappelé après le concert !).

Retour aux choses sérieuses avec Dark Angel dans l’Altar, toujours avec la légende Gene Hoglan à la batterie et les 2 guitaristes d’origine (Durkin et Meyer). Bon gros concert de thrash, efficace, puissant avec un frontman Ron Rinehart, qui en bon américain à un sens inné du spectacle et de la communication avec le public (passage aux barrières et grimace devant ma caméra comprise).

L’avant-dernier concert avait lieu dans la Temple avec un Paradise Lost qui a enchaîné les classiques. Seul reproche (comme pour Bloodbath, déjà avec Nick Holmes au chant) ce sont ces éclairages par l’arrière qui font apparaîtrent les musiciens en ombre chinoise pendant pratiquement les 3/4 du concert. Frustrant à la longue, on aimerait bien voir leurs gueules à l’occasion.

À part ça très bon concert des Anglais.

Quoi de mieux qu’un groupe qui s’appelle Testament pour conclure un festival. Bonne grosse perf des ricains qui ont enquillé les classiques devant un public complètement déchaîné. J’ai bien cru que je n’arriverai pas à sortir mon tél pour immortaliser une petite vidéo. Heureusement qu’il y a eu une relative accalmie en fin de set. Sportif !

Fin du Hellfest plus tôt que les autres années (00h au lieu de 2h du mat) et même pas fatigué en arrivant à l’endroit où je dormais. S’il y avait eu un 5ᵉ jour j’y serai vraiment retourné sans problème, mon corps ayant pris le rythme festival apparemment. J’étais moins fatigué le dimanche soir que le jeudi soir après la 1ère petite journée.

That’s all folks !

Résultat : 55 concerts (complets) de vu, des belles découvertes, peu de déceptions.
J’ai immortalisé une partie de chaques concerts que j’ai vu (96 vidéos concernant 55 groupes).

Ma chaîne YouTube

Hellfest 2023 - YouTube

Le Hellfest est ce que l’on veux en faire. Si vous voulez du calme (tout est relatif) il y a en règle générale la Valley et les Mainstages. Si vous voulez vous exploser la tronche pendant 4 jours il y a Altar, Temple et Warzone.
Quand j’entend que le Hellfest devient comme les Vieilles Charrues ça me fait doucement marrer !

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Et hop encore un Hellfest totalement différent du mien :metal:

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Mais oui, c’est tellement ça !

Bonjour à toutes et tous,

Nouvellement inscrite, j’y vais moi aussi de ma petite plume pour mes tops et flops de cette année.
De manière générale, j’ai passé un très bon festival encore une fois même si je rejoins certaines personnes sur l’attente à la barrière le jeudi et qui m’a fait rater quelques concerts.
Bref, ce n’est pas là le sujet de la discussion donc je me recentre sur le topic et vais faire concis.

Mes tops: Gogol Bordello, Fishbone et Flogging molly qui m’ont donné une patate d’enfer. J’ai adoré le mélange des genres pour les 2 premiers notamment. Flogging molly je les ai trouvé bien supérieur à Dropkick. Et j’ai trouvé qu’il y avait une super ambiance sur ces 3 concerts.
A cela je rajoute Tenacious D ( put… enfin! depuis le temps que je les attendait, j’ai pas été déçue une seconde) et en vrac, maiden, alter bridge, riverside, bloodywood, puscifer, mutoid man…
En flop: In flames. J’ai beau adorer en concert dans des salles ou sur album, je suis toujours déçue en extérieur, J’ai un problème avec leur son. mais le concert était malgré tout de qualité. Donc on va dire que c’est un demi flop.

Pass en poche pour 2024, à voir ce que va donner la prog. Mais j’avoue que plus le temps passe et moins je traine du côté des MS. Et l’avantage, c’est que mine de rien, ca permet de découvrir plein de groupes exceptionnels sur les autres scènes et de m’ouvrir à d’autres genres que ceux de prédilection.

Bonne soirée!

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Hello ! Je suis étonné par cette partie, car j’ai trouvé le son très bon pour In Flames où j’étais (plein centre, milieu de pit). Enfin, entendons nous, bon pour un festival sur un créneau de 18h. J’aurais d’ailleurs préféré voir le groupe sur le meilleur créneau du fest (1h-2h) mais c’est comme ça.

Trop de mids dans le son où tu étais placée peut-être ? C’est tellement variable en fonction du placement au HF…

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C’est surement du à mon positionnement mais de façon globale ca m’a toujours fait cet effet là quand je les ai vu au HF sauf quand je les ai vu en salle…
Mais bon ca m’empêche jamais de retourner les voir à chaque fois ou presque! :wink:

Un peu HS par rapport au sujet, même si ce concert figure parmi les tops pour beaucoup d’entre nous.

Cette question me turlupine depuis le concert de Parkway Drive : comment Winston a bien pu se retrouver au milieu de la fosse juste avant « Idols & Anchors » ?

J’ai fait tout le concert dans le pit, genre 3ème-4ème rang, plein axe de la scène. Au milieu du set, il y a un gros moment de calme après un morceau, puis le groupe réapparaît sur scène, sans Winston. D’un seul coup on se retourne et on le voit 50m derrière nous, juché sur les épaules de quelqu’un.

Je suis presque certain qu’il n’est pas venu « depuis la scène », on l’aurait forcément vu passer (ou alors j’avais déjà trop enquillé de Carlsberg). Sauf erreur de ma part, il n’a pas emprunté les airs ou un souterrain :sweat_smile:.

La seule option que je vois, ce serait d’avoir longé les palissades puis d’avoir fendu la foule latéralement. J’ai revisionné le concert sur Arte, je n’ai pas trouvé la réponse (voir ici, à partir de 29’20 : Parkway Drive - Hellfest 2023 – ARTE Concert - YouTube)

Quelqu’un a t’il vu quelque chose ?

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J’ai lu dans les comms sur un autre concert qu’il arrive avec une sorte de table. Il n’est pas sur les épaules de quelqu’un mais il semble bien être sur une plateforme solide.

Je ne sais pas par ou il passe, il longe sûrement les barrières sur le côté, puis hop virage à 90 degrés pour arriver au milieu. Ça me semble plus facile que de fendre la foule. En + nous qui étions devant, on l’aurait vu.

Je vais les voir à la rentrée, je ferai bien attention :wink:

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J’ai lu qu’il avait foutu un sacré bordel au niveau de la sécurité car il a oublié de les prévenir avant de partir dans la foule :sweat_smile:

Semi HS, les Dropkick à Dublin c’était dans quelle salle stp ?

J’ai fait les Flogging à Vicar Street en août dernier, juste exceptionnel (je vais d’ailleurs à Vicar chaque mois de décembre pour les Dublin Legends, cette salle est géniale de bout en bout)

3 Arena, assez étrange quand t’es pas habitué aux configurations style demi-cercle.
Mais au final c’est pas plus mal, ça permet d’être posé sur un côté (fosse) tout en restant proche de la scène.
Chouette concert avec une super ambiance forcément :smiley:

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Mes tops:
-TEN56. : Juste mon meilleur concert du WE, du deathcore qui sort du lot, un Aaron qui emmene son groupe nous faire un show monstrueux avec sa voix phénoménale, toujours une tuerie en concerts.

  • Lorna Shore : Will Ramos qu inous fait du Will Ramos, tout simplement, Setlist courte mais extrêmement efficace, breaks à en tomber par terre, bref Lorna Shore quoi.
  • Motionless In White : Show incroyable avec une très bonne setlist et bonne connection avec le public
  • Bloodywood : Nan mais quel bordel, c’était incroyable ! Je suis dans l’optique de ne pas faire de slams au Hellfest, parce que je sais à quel point c’est chiant pour ceux qui sont à la barrière, mais j’avoue m’en être permis un pendant leur set qui était monstrueux. Ils nous emmenent dans leur culture en nous fouttant une énorme tarte dans la gueule et on ne peut qu’en redemander.
  • I Prevail : Ambiance et show de malade lors de la première journée, ils savent jouer les pélos.
  • In Flames : Toujours un grand plaisir de voir ce groupe perfectionniste avec leur chanteur qui a une voix tellement folle.
  • Architects : Malheureusement en MS1 pour KISS (ENORME regret, on en parlera dans les flops), je n’ai pu qu’assister de loin à leur show momumental et bordel ce circle pit !
  • Arch Enemy : Vraiment contre toute attente, bah c’était génial, Alissa a énormément travaillé sur sa voix et ça se voit (lel) Décor fou et très bonne setlist pour un show ni tro pcourt ni trop long
  • Powerwolf : Comme d’hab, jamais déçu, Attila est comme le bon vin, il se bonnifie avec le temps et sa voix est encore tellement puissante vu son âge, très proche du public, scenographie incroyable, SAH QUEL PLAISIR
  • Code Orange : Premier concert de cette édition qui nous fout juste un gros high kick dans la tronche dont on a du mal à se relever, quel groupe quand même.
    -Pantera : Bah putain, je m’attendais à de la merde, je n’aime pas ce groupe je n’aime pas Phil, mais forcé de constater que bordel je m’en suis pris une grosse. J’ai assisté au dernier quart su show de loin, et le son qui était FANTASTIQUE, Zakk qui fait du Pantera à la perfection tout en gardant SON style, et Phil à un putain de coffre, faut l’avouer. Très belle prestation en tout cas.
  • Rise Of The Northstar : BOOOOOOOM
  • Slipknot : Il a maigri Mick on est d’accord ?

Mes flops

  • Parkway Drive : Vous énervez pas, c’est mon flop personnel car un énorme bouffon m’a volé mon tel au début du concert. En dehors de ça c’était vraiment un concert incroyable.
  • Hollywood Vampires : C’est marrant de voir Johnny Depp faire en sorte que le sol soit trempé alors qu’il pleut pas (takomprilablagoupa) mais c’est vite chiant, alors que je m’éclate au concert d’Alice Cooper
  • KISS : Spéctacle incroyable mais concert chiant à crever. Ces 2 concerts m’ont fait regréter d’être resté en MS1 plutot que d’aller m’éclater le crâne en MS2 pour In Flames et Architects.
  • Iron Maiden : Eh oui je suis déçu. Autant 2018 je le considère encore dans mon top 3 de mes meilleurs concerts, autant là bah… C’était mou, leur décor bien moins abouti qu’avant, tout le groupe est tellement fatigué, aucun regret d’être allé voir Lorna Shore à la place. Mention spéciale à Bruce qui nous a fait une petite ref à Fantomas quand même.
  • Motley Crüe : J’étais tellement bourré que je suis allé me pieuter au camping en plein milieu de leur set. Je serais resté si ça n’avait pas été aussi ECLATE que ça. Je ne m’attendais à rien mais j’étais quand même déçu.

Bon voilà je vais pas faire tous les groupes non plus, j’ai eu la flemme d’écrire un argument objectif pour tous les groupes, mais dans l’ensemble voici mon ressenti. C’était dans l’ensemble super, mais c’est une année malheureusement oubliable. Si je devais noter cette édition (uniquement sur les concerts que j’ai vu, pas sur le fest en lui même mais UNIQUEMENT les concerts), je mettrais un 14/20. Change my mind (ou pas).

Bisous !

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D’accord avec toi, mais juste pour code orange heureusement qu’il y a Reba Meyers, pour moi c’est elle qui tient le groupe. il faut la laisser monter !

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Oui elle tient le groupe mais justement elle est mise en retrait au fur et à mesure, Jami Morgan prenant de plus en plus de place. Je trouve ça dommage mais ça reste une sacré machine qui a bien évoluée depuis leurs débuts quand je les voyais encore sous le nom de Code Orange Kids…