Pas besoin de rattrapage pour s’en apercevoir. Zéro grind en finale. Z’avez pas un gout d’chiottes.
Ben écoute chez moi ça donne menthe et rose. On dirait un peu une glace. Mais c’est surement à cause des produits que j’utilise.
(comme on avait pas dit quand, j’ai vérifié après nettoyage plutôt que pendant usage)
Donc un coup tu reviens, un coup non un coup oui ou pas faut voir mais en fait si puis non mais finalement si ça dépend en fait mais laisse la porte ouverte mais pas autant ?
Tout d’abord, ai-je appelé le chant hurlé autrement que « chant » ? Non. J’ai rajouté qu’il y avait des cris, Johnny en faisait aussi : ça choque encore ? Non. Juste je n’aime pas, et je passe mon tour. Sagace, tu auras néanmoins constaté que je suis allé au delà du chant pour apprécier la musique, et en particulier la guitare. Pour mémoire, j’ai commencé dans les années 70 avec Deep Purple : jette une oreille à ce qu’ils faisaient à l’époque, surtout en live (Made in japan {) {) {) {) {) ), ça n’était pas exactement de la berceuse. Tu étais où pendant ce temps ?..
L’argument « C’est dommage de se couper de tout un pan de culture pour ça » est certes recevable, mais ne tient pas dans la réalité. Car il y a tellement de choses qui relèvent de la culture dans ce bas monde (les chants de marins, la tenue de mariée au Haut Karabagh, l’œil d’âne mangé cru, le vin rouge à plus de 30 euros la bouteille, l’ivresse des sommets, le cricket, la dentelle de Mirecourt, etc etc etc) qu’inévitablement on se coupe de la plus grande partie d’entre eux : soit par choix, soit par goût, soit par ignorance de leur existence, soit par manque de temps à y consacrer. Donc oui, je me coupe d’une partie de la culture mondiale, parmi laquelle la musique agrémentée de chant hurlé. Je te rassure tout de suite, il me reste plein de centres d’intérêt (dont certains que tu ne soupçonnes même pas) qui m’évitent pour l’instant de sombrer dans un obscurantisme d’un autre âge.
Concernant précisément le chant hurlé, j’affiche avec fierté mon mérite d’essayer régulièrement (à l’occasion des battles) d’y prêter une oreille. Surtout depuis que j’ai eu une fort intéressante discussion sur le sujet avec Maître Chrisôô, discussion au cours de laquelle j’ai beaucoup appris. Malheureusement, malgré mes efforts, je reste hermétique à cet art tant vanté ici. Aucun plaisir, aucune décharge de dopamine. Rien. Faut-il que je continue et que j’insiste dans le déplaisir, au risque finalement de n’être pas plus avancé dans 10 ans ?.. Je n’en ai ni l’envie, ni le temps, et préfère me consacrer à creuser des sujets qui m’intéressent et/ou qui me plaisent. Je veux bien sortir de ma zone de confort, je le fais régulièrement et j’y fais de formidables découvertes, mais ça ne marche pas à chaque fois.
Enfin, je trouve que les amateurs des deux-tentes-jumelles-où-ça-fait-peur-quand-on-ne-connait-pas ont une propension à vouloir nous faire aimer absolument leurs genres de prédilection. Sans parler de ceux qui ne comprennent pas qu’on n’apprécie pas leur musique, et en ignorant même ceux qui méprisent les amateurs de styles différents. Il faut bien se dire que tout grandiose et génial qu’il soit, un style musical fait rarement l’unanimité. Ça serait même louche. Et par ailleurs, comme nous sommes libres, doués de raison (certes plus ou moins selon les sujets), et que nos goûts varient d’un individu à l’autre (l’inverse serait, là aussi, fort inquiétant), alors il ne faut pas se formaliser de trouver des personnes n’aimant pas ce que d’autres apprécient. J’ai trouvé le morceau de SOEN génial, d’autres non. En revanche, pour baby metal, certains leur ont accordé 7 points. C’est comme ça. Est-il de mon devoir de m’évertuer à convaincre ceux qui n’aiment pas, que le hard rock, le rock sudiste, le punkabilly ou le Oï sont des genres musicaux formidables mais qu’ils ignorent, ce qui est fort regrettable pour eux ? Je ne me sens pas l’âme d’un missionnaire, prêcheur esseulé aux portes d’Altar-Temple.
Pour terminer, je reviendrai sur la perception qu’on peut avoir des choses, et des sensations qui nous envahissent, qu’elles soient agréables ou désagréables. Si je suis ton raisonnement, une sensation a priori désagréable peut se transformer en sensation agréable, à condition de s’attacher à sa source, d’y être « confronté » assez longtemps pour la connaitre bien en détail. Alors, en faisant un travail sur soi même, dans l’effort, on aboutit à la découverte d’éléments jusque là occultés par ce qui provoquait initialement le rejet, et qui finissent par laisser place à des sensations agréables générées par une autre vision de la chose, d’autres découvertes en son sein, une meilleure compréhension de sa complexité. Dans ces conditions, je te suggère de passer encore plus de temps avec ton collègue covoitureur que tu trouves puer abominablement. Au bout d’un certain temps (possiblement long, mais le jeu en vaut peut-être la chandelle…), après avoir passé les épreuves de l’écœurement et du dégoût, tu te feras à son odeur, et peut-être même que progressivement tu l’apprécieras. Mieux encore, tu trouveras dans ses effluves des fragrances agréables qui t’étaient jusque là inaccessibles (et peut-être même inconnues), et qui te rapprocheront encore plus de lui. Essaye au moins, rien que pour voir : tu nous raconteras.
En conclusion, je te remercie de tous les efforts que tu déploies pour essayer de raccrocher mon wagon indécrottable à ton train de musique extrême qui a choisi une voie divergente de la mienne. Mais j’ai bien peur que ce soit peine perdue, au moins pour les 10 prochaines années. Ne perds pas ton temps à essayer gentiment de m’expliquer, ou pire, me convaincre des intérêts divers et variés à écouter et apprécier le chant crié et tout ce qui va avec. Là, tu es face à un mur butté, tu as perdu d’avance. Tiens, la dernière fois qu’il m’a fallu apprendre quelque chose alors que je n’en avais pas envie, c’était en 1988. Tu vois, ça ne va pas être facile si tu veux insister… Non non, tu ferais mieux de consacrer ton temps à aménager ton terrain, pour qu’il soit prêt le jour où on va tous débarquer chez toi pour un week-end camping le 19 juin ! Promets-moi de mettre du ZZ top et du Lynyrd Skynryd à la sono : on n’imagine pas la richesse de cette musique tant qu’on n’y a pas sérieusement investi ses deux oreilles, suffisamment longtemps bien sûr. Tu peux me croire ! Même si tu n’es pas obligé de te convertir… Il y a tant d’autres choses à faire par ailleurs… {)
Laiss’tomber Olivier, car c’est foutu pour moi,
Chant crié chant hurlé, je suis et reste pantois,
Ce que j’aime te rebute, car mes goûts sont tout autre
De tous ces genres dont, tu veux te faire l’apôtre.
Putain j’ai pourtant hésité avant de faire mon post, je savais qu’il pourrait pas me faire une réponse à moins de 1000 mots le ZZ. Pas envie d’en remettre une couche, je l’ai dit et le répète: pour moi le chant hurlé élargit le spectre émotionnel, c’est sans doute pour cela qu’on essaye absolument de vous le faire aimer, parce que c’est ce qui nous met les plus grosses claques en live, et pas juste parce que c’est violence et agression. Et j’ai l’impression que tu passes à côté « par principe », c’est tout, je suis l’apôtre de rien du tout.