Mais, coupe…c’est pas grave …y a bien pire
Encore un gros morceau : voici Tim Hecker avec Sea Of Pulses extrait de son album An Imaginary Country paru en 2009. Me souviens que j’étais allé le voir cette année-là à la Fondation Cartier, double première pour moi, et j’avais hésité à lui acheter sur place cet album sorti quelques semaines plus tôt. J’étais rentré bredouille et je l’avais aussitôt regretté. Je l’ai fait finalement mien presque une décennie plus tard sur un site de vente en ligne, pffff!
Et dire que j’ai revu Tim Hecker en 2011… à l’espace B !! À l’époque, sa musique était sur myspace et il était présenté comme ça :
« Artiste canadien mondialement reconnu, Tim Hecker n’est pas un débutant, loin s’en faut. Ayant fait partie de la vague d’esthètes consacrant leurs travaux à l’exploration de la musique ambiante à travers les outils électroniques dans les années 90, il est aujourd’hui l’un de ses plus fins représentants, capable de mettre en mouvement des masses impénétrables de sons entrelacés et rugueux, explorant les dissonances, le mouvement à travers l’immobilisme et créant une musique que l’on pourrait qualifier de musique électronique des cathédrales, solennelle, mystique et belle. »
Il est temps de mettre en valeur un petit groupe français qui mériterait un peu plus de notoriété à mon avis :
Clegane avec son titre issu de l’album du même nom, Funeral At Sea :
Maintenant que je suis officiellement en vacances, on va plonger la tête la première dans l’océan profond en compagnie de mes amis Carla Kihlstedt et Mattias Bossi avec leur projet Rabbit Rabbit Radio. Couple à la ville, ces musiciens prolifiques, tous les deux gardiens du Sleepytime Gorilla Museum. Elle, violoniste/chanteuse/multi-instrumentiste, a joué avec tout un tas de beau monde (Tom Waits, John Zorn, Fred Frith, Shazad Ismaily,…) et dans un paquet de groupes talentueux (Tin Hat Trio, 2 Foot Yard, , Charming Hostess…) en plus d’être compositrice de pièces contemporaines avec différentes formations… Lui a été batteur pour Skeleton Key, avant d’entrer au Musée, est compositeur avec son duo Ridiculon des BO des jeux vidéos à succès The Biding of Isaac.
Ensemble et au-delà de l’extraordinaire aventure de Sleepytime Gorilla Museum, ils auront collaboré au sein de The Book of Knots dont j’ai parlé plus tôt dans la semaine, et dans Cosa Brava avec Fred Frith et Zeena Parkins. Mais aujourd’hui, parlons de Rabbit Rabbit Radio, leur duo bricolo-maison. Au début réservé aux souscripteurs (à 3 dollars par mois), leur défi : nous envoyer un nouveau morceau chaque 1er du mois (et si tu souscris davantage, ils te font même une carte postale perso), à deux ou avec des invités, exercice magnifiquement accompli pendant 5 ans, le vol 6 est en cours. Avec à chaque fois, des contraintes imposées (ne jamais jouer de son instrument principal, s’interdire les cymbales à la batterie, écrire tous les textes par soustraction en noircissant les autres mots des pages d’un livre, inviter un guitariste différent chaque mois…). Leurs albums contiennent de petites perles, variées et colorées, navigant entre pop et musique savante, écriture et improvisation…
Mais en 2015, ils entament, après un déménagement sur la côte est des Etats-Unis, un cycle de chansons sur le thème de la mer, sous plusieurs angles, en collaboration avec le centre océanographique du Massachussets. S’ensuivent donc des chansons sur les méduses qui peuvent rajeunir au point d’en devenir virtuellement immortelles, l’acidification des océans et la disparition des motifs fractaux des coraux, la mort d’une baleine et les mois que mettra son corps à se décomposer, nourrissant des milliers d’animaux de centaines d’espèces au fil de sa chute au fond de l’océan, la cacophonie assourdissante des activités humaines en milieu marin et autres histoires obscures de l’océan…
Ces chansons seront rassemblées dans le projet multimédia Black Inscription : Songs for a changing Sea en 2017. Je vous mets deux extraits assez différents qui sont 2 portes d’entrées dans ce projet obscur et tentaculaire, pour rester dans la métaphore marine.
J+6, Iko n’a toujours pas joué un titre de Nightwish
Le titre du jour m’est venu à l’esprit suite aux échanges récents sur The Devil’s Blood. Le lien que j’ai avec cet album dépasse l’appréciation et touche presque à la fascination à cause du contexte.
Je ne connaissais pas Selim Lemouchi avant 2022. J’ai découvert son histoire à travers le groupe Molasses, créé après son décès par sa sœur Farida et d’autres membres de The Devil’s Blood.
D’interview en interview Farida explique que le groupe tient son nom du dernier titre de l’album Earth, Air, Spirit, Water, Fire, de Selim Lemouchi & His Enemies, créé après la dissolution de TDB. Ayant été profondément touchée par l’album de Molasses qui semblait thérapeutique pour Farida, j’étais curieuse de voir d’où ça venait donc j’ai écouté Selim. C’est un album rock, psychédélique, du genre voyage cosmique, avec les voix de Selim et Farida qui sont particulières et résonnent dans l’espace. Avec du recul, on dirait vraiment qu’il décrivait là son ultime voyage.
Vous me direz pourquoi le lien s’est créé ? Parce que c’est le dernier album qu’il a produit avant de tirer sa révérence, quelques mois après sa sortie. C’était quelqu’un qui considérait que seul lui pouvait décider quand sa vie se terminerait, quand il n’aurait plus rien à donner à ce monde. Mais il a laissé en réalité une suite inopinée, avec sa sœur qui chantera plus tard dans Molasses The Devil Lives. Je ne l’écoute pas souvent mais c’est clairement un album qui n’est pas que de la musique pour moi. Dans un thème Titr-O-Rama « les musiciens qui vous intriguent/fascinent » c’est le premier auquel je penserai.
Voici le titre Molasses (le thème de la mer est dans les paroles) :
Je vais jouer avec ce qui est pour moi le groupe de sludge par excellence, Acid Bath et son titre Bleed Me An Ocean.
Tiri a déjà été inspiré par TGOO et les a proposé lundi avec le même titre.
Les Lorientais de Sordid Ship avec plein de titres en rapport avec la mer sur leur excellent dernier album (2019)
Houle
Black français signé chez LADLO
Oups! Merci Tiri d’avoir pensé à eux… Pas fait gaffe…tant pis.HS
Je rejoue avec un petit groupe que j’aime beaucoup
- Necrowretch- Through The Black Abyss
Sur Metal Archives il est " etiqueté Death/Black
Agriculture The glory of the ocean
J’en ai parlé dans le thread black Temple, donc obligé.
Bien tenté mais c’est limité à un titre par jour (et le thème dure de lundi à dimanche).
Désolé j’avais lu le règlement en diagonale
Il est presque minuit, pas encore joué, il va peut-être être temps…
Alors vite fait, mais j’espère bien fait…
Voici Jarboe avec A Sea of Blood and Hollow Screaming
C’est parti pour 8 minutes d’un son très expérimental et transcendantal dont la dame à le secret.
Je pourrais encore jouer facilement toute une semaine de plus sur ce thème avec ma « contrainte » de présenter uniquement des titres ambient. Pour finir, je propose une collaboration de Christopher Willits avec Ryuichi Sakamoto avec une pièce intitulée Sea Plans extraite de leur premier album Ocean Fire sorti en 2007. Il est sorti sur 2 labels avec 2 pochettes différentes mais similaires : une image de la surface de la mer présentée à la verticale.
Le duo sortira un second album en 2012 : Ancient Future.
Je termine par un petit groupe Normand de Heavy/ Thrash …
Album ( que j’ai) et titre qui colle
Masters of Oceans…très belle voix du chanteur
-Meline- Masters of Oceans
Et une version live ( non 2011, je n’étais pas à ce Fest. Je suis devenue accro - merci Karajuju - en 2013)