Ah c’est sur que là on n’est pas dans le feel good bouquin hein! Mais c’est beau.
J’avais fait comme toi à l’époque où je l’ai lu. Sauf que l’IA n’existait pas encore, donc je n’ai pas enchainé avec Maxime Chattam. Je sais plus ce que c’était. Tchoupi et doudou, ou Oui Oui peut être.
J’ai profité de mes vacances semaine dernière pour terminer la lecture du sublime Spin de Robert Charles Wilson.
De la science-fiction de haut vol, avec tout juste ce qu’il faut de science, sans que cela soit indigeste.
Un postulat de base franchement excellent, une histoire d’amour qui mettra des années à trouver son chemin (voir des milliards d’années si on se positionne en temps Spin), des personnages attachants (mention spéciale à Carole, dont on découvre quasiment tout à la fin les raisons de son mal être et de son alcoolisme, et ce passage m’a personnellement beaucoup ému), d’autres beaucoup moins sympathiques (le mari de Carole), une réinvention du mythe des martiens, un soupçon d’apocalypse sur toute la longueur, apocalypse qui finalement n’arrivera pas, une réussite totale. Premier tome d’une trilogie, il faudra donc que j’enchaîne rapidement avec les suites pour ne pas perdre le fil.
Mais avant cela, changement de style avec L’Eté Où Tout A Fondu de Tiffany McDaniel.
J’ai adoré Spin, j’ai bien aimé Axis, j’ai moyennement accroché sur Vortex, je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas vraiment « entré » dans le roman.
Pareil un peu de lassitude à la fin, à la différence que je l’ai lu dans un format trilogie, avec les trois livres en un seul tome.
Un très bon livre que je veux mettre en avant dans la communauté! L’auteur est très sympa et son premier livre une réussite! Je vous recommande vivement!!!
Roman : Là où les portes sont closes.
Ci dessous le résumé:
« Dehors, c’est le chaos, gamin. Tout est dévasté. Il ne reste plus rien. À part ces saloperies de profanés qui bouffent tout et tout le monde. »
A treize ans, Nayden ne connaît du monde que la maison où il demeure avec son père et son grand frère. Et pour cause : le monde extérieur est devenu un cauchemar depuis l’arrivée des Profanés, ces créatures démoniaques que seuls les Conjurateurs comme son père peuvent combattre.
Alors que les ténèbres avancent peu à peu vers sa demeure, Nayden se prépare avec difficulté au rituel qui lui permettra de devenir Conjurateur. Mais les Profanés sont-ils la seule menace qu’il ait à redouter ?
Roman angoissant, addictif et saisissant, Là où les portes sont closes vous conduira sur les sentiers de la folie et de la terreur pure. Comme Nayden, préparez-vous à affronter l’obscurité…
Où se le procurer
Site de l’éditeur: https://www.confrerie-imaginaire.com/livre/la-ou-les-portes-sont-closes
Critiques:
Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=oQ9S-OyMeBE
Instagram:
@kikenbook : « On se laisse très vite happer par l’écriture d’Erèbe qui a l’art de décrire une ambiance suffisamment évocatrice pour installer une tension qui va aller crescendo durant tout le roman »
@johnfaredes : « Entièrement conquis par le premier roman de Richard Erebe, que ce soit au niveau de l’écriture, captivante et poétique, ou de l’atmosphère travaillée, assez inquiétante. »
@canal_franzo : « La plume est immersive, le décorum est marquant, notamment grâce à la personnification utilisé par l’auteur : c’est une réussite ! »
@aragogna : « Le personnage de Nayden est très attachant de part son honnêteté face à ses craintes, ses questionnements »
@khelones_universe : « La fin est très satisfaisante et j’avoue que la dernière partie du roman est ma préférée tant elle est prenante. »
Émission spéciale Le problème à 3 corps dans l’émission La Science, CQFD sur France Culture à l’occasion de la diffusion de la série Netflix à partir du 21 mars.
Si vous n’avez pas lu le livre, cela ne spoile pas trop au début, cela commence au moment où ils lisent un extrait du bouquin.
Hier soir j’ai terminé la lecture du totalement magnifique L’Eté Où Tout A Fondu de Tiffany McDaniel.
Nous sommes assez éloignés de mes lectures habituelles, fantastique, horreur, SF et autres thriller, même si je remarque que je lis de plus en plus régulièrement ce genre de romans, et qu’ils viennent souvent de cette excellente maison d’édition qu’est Gallmeister.
Nous sommes ici face à un roman assez métaphorique par plusieurs de ses aspects. Déjà l’intrigue principale, où un homme de loi, dans le doute du fait de sa fonction, fait passer une petite annonce pour que le Diable vienne se présenter à lui, ce qui arrivera au travers d’un jeune garçon noire. Et avec lui, arrive un été caniculaire.
Cette canicule fait totalement partie du roman, comme un personnage à part entière. On la ressent une bonne partie de la lecture, étouffante, comme on ressent la folie qu’elle commence à faire émerger dans la population de cette petite ville si simple.
Mais c’est aussi un roman qui aborde des sujets graves, et hélas toujours autant d’actualité. La violence faite aux femmes, la violences faite aux enfants, la peur de l’autre dès lors qu’il est différent de nous, racisme, homophobie. Ce livre est une tragédie, dans le sens noble du terme, et il nous amène de manière implacable vers ce final que nous savons ne pas pouvoir empêcher.
C’est remarquablement écrit, avec une bonne dose de poésie. J’ai trouvé admirable les nombreux passages qui commencent à divers passages de la vie adulte du narrateur, et la fluidité avec laquelle l’auteur arrive à replonger après quelques lignes dans cet été de 1984, sans artifices. Le choix de cette date lui permet aussi d’évoquer les prémices de ce fléau qu’est le virus VIH et dont ont commençait tout juste à apprendre l’existence.
C’est aussi un livre sur la folie religieuse, et sur ses conséquences, sur les agissements d’une foule. Chaque chapitre commence par une citation du Paradis Perdu de Milton.
Mais c’est aussi un livre sur une famille, sur l’amour que porte un enfant envers son frère naturel, son frère adoptif, et ses parents, et la désagrégation de cet amour du fait de la tragédie de l’histoire, et le purgatoire qui s’en suivra pour cet enfant devenu adulte puis vieillard.
C’est une grande œuvre, qui se lit facilement, mais qui te marque totalement du fait d’une plume sublime. Il faudra donc que je lise très vite Betty, qui est l’œuvre avec laquelle Tiffany McDaniel a vraiment éclaté aux yeux du grand public.
Mais avant cela, changement de style à nouveau (que j’aime la littérature pour cela) avec La Voie Humide de Coralie Trinh Thi.
T’es la deuxième personne qui me parle en bien de ce bouquin.
Je le mets sur ma liste.
Ta critique donne envie de le lire.
Je me le met en signet. Pour mes futures vacances !
Merci à vous d’avoir parlé du Blitz de Connie Willis.
J’avais acheté la première partie Black-Out il y a des années et comme souvent, j’ai laissé trainer. Les messages de ce fil m’ont encouragé à l’ouvrir, et à peine achevé, j’ai enchainé avec la seconde partie All Clear.
Le récit souffre tout de même d’un gros creux dans l’intrigue, comblé de quelques niaiseries et complications dispensables, mais tout ce qu’il se passe avant et après ce (trop long) passage m’a ravi. Une sorte de mélange de SF, policier et roman historique très savoureux.
Il va sans dire que les autres bouquins de ce cycle prendront moins la poussière.
Je profite de passer par là pour inviter les lecteurs de La Volte à aller faire un tour sur leur site car il y a un très joli projet dans les cartons pour leurs 20 ans.
Je ne suis pas certain de pouvoir en dire plus ici, les curieux se feront leur idée.
Un immense merci à @Ride_One_Hell_Of_A , je termine à l’instant Dalva de Jim Harrison et whaou que de plaisir, une histoire au présent pleine de réminiscences et entrecoupée des journaux de l’arrière grand père, et même un changement de narrateur.
L’histoire d’une femme libre de quarante cinq ans à la rencontre de son fils qu’elle a été forcée de donner à l’adoption, c’est curieux hier j’ai regardé Incendies de Denis Villeneuve, sur fond de la fin des nations indiennes.
Vraiment merci @Ride_One_Hell_Of_A ça aurait été vraiment dommage de passer à côté de cette épopée
Hier soir j’ai terminé la lecture du monumental « La Voie Humide » de Coralie Trinh Thi
Autofiction ou autobiographie comme s’interroge Coralie à la fin de l’œuvre, je ne saurais bien évidemment pas répondre. J’aurais tendance à dire autobiographique, mais c’est certainement très présomptueux de ma part, ne connaissant finalement Coralie qu’à travers une partie de son œuvre, et depuis pas si longtemps que cela au travers de ses interactions sur Facebook (interactions que j’aime beaucoup par ailleurs).
Un livre qui retrace une partie d’une vie. Une enfance compliquée, avec des relations avec sa mère franchement pas simple, et un père absent. Une adolescence et les premières découvertes des échanges amoureux, mais aussi un scolarité chaotique, ne rentrant pas dans les cases, alors qu’elle est déjà tellement amoureuse des mots et de la littérature. Puis le début de la vie adulte, les photos de charme (j’ai découvert Coralie dans ces fameuses petites annonces dans certains magazines spécialisés, et même si je n’ai jamais eu le courage d’écrire à ces annonces, j’ai été amusé de connaître l’envers du décors), puis sa carrière fulgurante dans le monde du porno. Au niveau du porno justement, jamais elle ne dénigre ni ne rejette cette époque, ce qui est finalement très rare venant de pornstar après être sortie du milieu. Même si l’ont voit bien sur une grosse partie du roman que cela eut des conséquences fortes sur sa vie amoureuse longuement après, et sur sa vie sociale. Puis, la sortie du porno et la coréalisation de Baise-Moi avec Virginie Despentes (bon, je vais pas mentir, je l’ai vu une seule fois il y a fort longtemps, et j’avais pas du tout accroché, mais du coup la lecture m’a donné envie de lui donner une seconde chance), ses articles dans Rock’n’Folk, ses participations aux tournées de Black Bomb A, Lofo et autres Punish Yourself, et son premier roman (Betty Monde, que je me note tout de suite de lire dans un futur proche).
C’est un livre que j’ai trouvé très introspectif, et surtout énormément personnel. Une grosse pointe de chamanisme, un peu de sorcellerie, et beaucoup de Rock’n’roll.
Une bande son qui m’a beaucoup parlé, même si je suis profondément ancré Metal, Pornography des Cure reste un de mes albums préférés de tous les temps, et Joy Division et autres Sister Of Mercy font partie de ma culture.
On y croise des personnes aussi attachantes que Jodororowsky, Virginie Despentes, Philippe Manoeuvre et plein d’autres.
C’est admirablement écrit, une plume splendide, en déplaise à tous ceux qui pensent qu’une hardeuse ne peut pas avoir de cerveau (mais le livre montre de toute façon la curiosité de Coralie pour tout ce qui est littérature). Cela reste pour public averti sur certains passages, on s’en doute, mais sans jamais tomber dans le putassier selon moi.
Bref, 800 pages pleines de philosophie, d’introspection, de sexe, de Rock’n’roll, et avec pas mal d’humour (oui j’ai beaucoup souri sur certaines tournures)
Donc, mes profonds respects Miss Coralie, même si ma plume est bien moindre que la votre, je voulais dire tout le bien que j’ai pensé de votre œuvre.
Il est temps à nouveau de changer totalement de style avec Métaphysique De La Viande de Christophe Siébert (qui je découvre est aussi publié Au Diable Vauvert, une preuve de qualité )
Dalva un magnifique bouquins peut être le meilleur de Jim Harrison et pour tant il y a de quoi faire chez cet auteur
Ah trop bien je viens de découvrir ce topic spécialisé lectures
On aurait de quoi partager avec Përl, surtout que notre chanteuse est une grande lectrice^^.
Allez je vous partage ma lecture du moment, « Ici n’est plus ici », roman de l’écrivain autochtone cheyenne, Tommy Orange.
C’est un roman polyphonique (un peu comme chez Alain Damasio) où la narration peut passer du « Je » au « Il » avec une grande galerie de personnages. Il est raconté la vie dans une réserve autochtone américaine, des questions d’identités culturelles qui traversent les personnages…Tous ont comme points communs d’être autochtones américains et de se rendre au même pow-wow. Ce sont des portraits qui sont dessinés au fil de l’écriture. J’en suis au tiers du livre pour l’instant, je trouve le sujet passionnant, peu connu par chez nous et l’écriture est très directe. Il y a bien évidemment une forme de douleur qui traverse les protagonistes et l’écriture de ce livre.
Hâte de continuer la lecture et j’espère vraiment que l’éditeur traduira en français les autres livres de cet écrivain.
Dans la série partage en famille, mon fils et moi (oui, je lis encore des histoires le soir à mon grand de 12 ans !) venons de terminer l’intégrale de Strom, d’Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas.
2 cycles, 6 romans, autour d’une organisation secrète qui œuvre pour la protection de l’humanité. Au cœur de cette aventure, 2 jumeaux gravissent rapidement, par leur courage et leur sagacité, les étapes de cette organisation qui semble fondée sur les bases de la franc-maçonnerie et nous conduisent, à travers le temps et l’espace, de l’Égypte antique aux Etats Unis en passant par le Moyen Orient médiéval.
C’est plutôt bien ficelé et plutôt bien écrit : en tous cas, on y a pris pas mal de plaisir, même si mon fils n’a pas pu patienter et avait bouclé les 950 pages en 2 semaines.
J’ai terminé hier la lecture du très extrême Métaphysique De La Viande de Christophe Siébert.
Au démarrage, le livre m’a été recommandé sur le Réseau Social de mon entreprise, dans une rubrique consacrée à la littérature, suite à ma chronique du livre Les Viandes de Victor Angst , et c’est un des grands atouts des RS en tout genre dès lors qu’on a les bonnes personnes en amis et les bons groupes associés. Le collègue en question m’a cependant avoué ensuite n’avoir jamais conseillé l’œuvre en question à quiconque, et après ma lecture je le comprends. Alors, attention, pas du fait de la qualité de l’oeuvre, que j’ai trouvé de très haut niveau, mais du fait de son côté justement extrême.
Alors, niveau extrême, même si j’ai mes limites, que ce soit en termes de films ou de livres, je pense que je maîtrise assez bien le sujet même si je suis loin d’avoir tout vu et tout lu. Par contre il ne faut pas que cela se fasse au détriment d’une certaine qualité, et que cela cache une pauvreté artistique avec justement un débordement de tabous les uns après les autres. Encore une fois nous sommes loin de cela aujourd’hui.
Il s’agit donc d’un diptyque, regroupant ici deux œuvres phares de l’auteur, auteur qui m’était inconnu j’avoue jusqu’ici. Les deux livres (Nuits Noirs et Paranoïa) sont cependant très éloignés l’un de l’autre j’ai trouvé, sans vraiment de lien.
Nuit Noir retrace toute la vie d’un tueur en série cannibale. C’est de loin le plus extrême des deux, mais cela retrace de manière très méthodique la vie d’un tel « monstre », notamment sur les origines de sa monstruosité, sur fond d’amours incestueux.
Le deuxième est plus une œuvre de fiction, et le nom du livre colle tellement bien avec ces 150 pages, tellement on ne sait jamais où est la vérité de la fiction. Beaucoup moins extrême que Nuit Noir j’ai trouvé, mais cependant pour public très averti. J’ai un peu craint la fin du livre tellement j’ai cru qu’il n’y allait pas avoir de liens entre les diverses histoires, avant que tout ce dénoue dans les 5-10 derniers pages (de manière un peu trop hâtive pour moi, mais le propos du livre n’est pas forcément sur la jonction entre ces diverses histoires).
Cependant, il s’agit bien plus, encore une fois, que de livres extrêmes faits pour choquer, car il y a un véritable talent littéraire derrière, et un vrai talent d’orfèvre dans le maniement de notre langue. C’était bien au-delà de ce à quoi je m’attendais suite à la recommandation initiale, une expérience jusque boutiste totalement maîtrisée de bout en bout, et nous avons donc là un nouvel auteur dont il va falloir que je ponce l’œuvre dans un futur proche. Les Éditions du Diable Vauvert ont ma foi de véritable pépite dans leur catalogue.
Mais avant de retourner voir ce dont est capable l’auteur, changement de style à nouveau avec un livre de petit format (pas forcément ce dont je suis habitué) pour faire la jonction avant le Hellfest qui arrive à grand pas, avec Les Meurtres de Molly Southbourne de Tade Thomson.
De mon côté je viens de me refaire le Comte de Monte Christo, je pense que j’ai encore plus apprécié que quand j’étais ado, et je viens de commencer La Route de Cormac McCarthy, que je n’avais pas encore lu et que je voulais absolument lire avant de me faire l’adaptation de Larcenet et de revoir le film de Hillcoat dont j’ai poncé la BO signée Nick Cave et Warren Ellis.
Et oui je vais probablement mettre Wayfarer premier suite au lobbying intempestif et convaincant de @Serreval
La version de Larcenet je pense que je vais me la faire avant le Hellfest, je l’ai à la maison, mais pas encore lu (et j’adore Larcenet, mon auteur de BD préféré à ce jour je crois)
T’as pas encore vu le pavé que je suis en train de pondre pour la finale!
Et, soupçonnant fortement le candidat d’y faire référence dans son texte, je te recommande Méridien de Sang de Cormac McCarthy qui est mon roman préféré de l’auteur et une de mes plus grosses gifles littéraires de ces dernières années (avec Au Cœur des Ténèbres de Joseph Conrad). C’est du McCarthy en plus tout: plus violent, plus crasseux, plus poétique, plus hypnotique, plus biblique, plus fantastique, plus cryptique, bref si tu n’es pas rebuté par le style de l’auteur c’est impossible d’en décrocher.
Tu as raison car le livre est bien supérieur au film… comme souvent