Allez, je partage les dernières petites lectures du moment pour mon premier post par ici :
Seul dans Berlin par Hans Fallada. Une grande fresque sur la vie d’un immeuble à Berlin pendant la seconde guerre mondiale. Triste, rempli des petites trahisons du monde et définitivement un grand roman classique (mais abordable). Je surconseille également le buveur du même auteur.
La séquestrée par Charlotte Perkins Gilman. On présente la longue nouvelle comme un classique des écrits féministes, ce qu’elle est surement un peu. Mais c’est surtout une oeuvre qui lorgne vers le fantastique aux débuts de la psychanalyse (et beaucoup le Horla) dans un monde américain bourgeois du début 20ème finalement peu connu en dehors du naturalisme de FS Fitzgerald ou Edith Wharton.
Un hiver à New-york par Lee Stringer. L’histoire vraie en autobiographie d’un drogué SDF devenant progressivement rédac chef d’une revue pour SDF. Intéressant, très gonzo dans l’approche et sans misérabilisme.
Un « space opéra » un peu déjanté que j’ai trouvé à la croisée des chemins entre Suicide Squad, Les Gardiens de la Galaxie et H2G2 (le Guide du voyageur galactique) et que les critiques encensent comme étant un mix des dialogues d’Audiard et d’un scénario de Tarantino!!
De la SF avec pas mal de bastons bien (d)écrites, beaucoup d’humour (tantôt noir tantôt graveleux), un brin de franche camaraderie et une touche de musique bien sentie!!
Bref que du bon pour cette épopée spatiale inter-extraterrestre qui m’a personnellement happé comme cela ne m’était plus arrivé depuis un moment!!
Je suis en train de dévorer le tome 2 de la série BD Lightfall, le 3 vient d’arriver dans notre médiathèque.
Résumé : Béa vit avec son grand-père père, un cochon sorcier, gardien de la flamme éternelle, jusqu’à l’étrange disparition de celui-ci. Elle part à sa recherche et rencontre Cad, un Galdurien, qui l’accompagne dans cette aventure. En chemin, ils comprennent la menace qui pèse sur leur monde que l’oiseau Kest tente de couvrir de ténèbres.
Cette BD me change vraiment de celles que j’ai l’habitude d’avoir entre les mains. J’aime beaucoup le dessin et la colorimétrie qui valorisent tant de fabuleux paysages que l’état d’angoisse généré par certaines situations.
Accessible dès 8-10 ans selon la maturité de vos petits lecteurs.
J’en suis encore à lire La Faille de Franck Thilliez.
Je dois avouer que je m’ennuie ferme. Trop de blabla émotif, trop de phrases à rallonge inutiles destinées à créer en nous ce que l’histoire échoue à créer.
De plus, je trouve que l’auteur commence à tourner en rond avec ses flics complètement torturés qui, par malchance, condensent tous les malheurs du monde. Bref je trouve ça redondant, prévisible et pas super recherché.
J’ai du mal à ne pas lire un Thilliez, me disant toujours « peut-être que tu retrouveras les sensations du début ». Force est de constater que cela n’arrive plus. Je suis bientôt à la fin du livre, heureuse d’enfin en finir plutôt qu’heureuse d’avoir lu une histoire incroyable.
Je lirai quand même son dernier Norferville qui paraît plus intéressant que La Faille mais pas avant de faire une pause avec une autre lecture (que je n’ai pas encore trouvée, difficile que je suis).
Holly par Stephen King : Quand on apprécie King, on a tous les classiques que l’on aime (le focus sur l’écrivain et son inspiration, l’enfance, le vieillissement et l’hommage aux pulps des 50’s), sa narration page-turner et son incapacité chronique à gérer le final de ses bouquins. Ici, on est de retour dans la veine « policier » qu’il a depuis une petite dizaine d’année depuis M. Mercedes. Et si ça n’égale pas les 80’s et leur perfection, on est quand même au dessus de son passage à vide des années 2000.
Avec les fées par Sylvain Tesson : Un carnet de voyage à la voile autour du pays des fées, de l’Espagne à la Bretagne puis l’angleterre, Irlande et écosse. Si le tesson narre ses voyages comme au 19ème, en partageant sa science et sa condescendance, il ajoute ici également de nombreuses références littéraires, de Hölderlin à Hugo, de Yeats à Chateaubriand. Et c’est plutôt plaisant.
@Valhalla_Tsoin-tsoin
j’écris dans le sujet lecture qui me semble le plus approprié. Je suis allé à ma médiathèque et ils m’ont informé qu’ils étaient fermés pendant l’été pour travaux. Génial ! j’ai pu emprunter moult bd cd et dvd. Par contre quels travaux ? « On va installer des bornes pour les prêts et les retours » Mais quid de nos gentilles bibliothécaires… ? Et bien pas de remplacement des départs à la retraite… Vive la modernité. C’est inquiétant pour l’avenir de ce métier.
S’il n’y avait que ça d’inquiétant ! effectivement, les bornes de prets-retours essaiment depuis 20 ans. On vient même de placer, à côté dune des nôtres, l’étagère des réservations en libre service (comme les retraits de commande différés à Cultura quoi).
Cela fait des années que les médiathèques sont contraintes de s’inspirer des stratégies commerciales pour garder la tête hors de l’eau. Notre force ?
Le conseil pour ceux qui ne veulent pas forcément acheter les supports
Les niches quand musique et cinéma ne sont pas protégés comme le livre par une loi sur le prix unique (ou dans mon cas le patrimoine)
Les animations que l’on déploie le plus souvent avec les moyens du bord
La transversalité avec les autres services qui est devenue une injonction
La médiathèque comme refuge (le concept de 3eme lieu est très tendance chez nous) qui reste le service public le plus important en France (plus de 15000 bibliothèques) et le seul, avec les transports et l’assainissement, à concerner toute la population.
Si je vends bien le principe et que vous n’avez pas votre carte : abonnez-vous !
On accueille des classes, on se rend dans les classes (jusqu’aux lycée, mais aussi les crèches, centres de loisirs, Ehpad, maisons de retraite, maison d’arrêt et associations (immigrés et réfugiés par exemple). C’est un vrai boulot de passionnés !