Lectures

Oh oui, oui, oui, fonce ! Je trouve même que tu as de la chance d’avoir lu le roman d’abord. Perso, j’ai préféré la série, elle est plus développée, et tu verras, ils ont apporté pas mal de petites modifications qui globalement améliorent l’histoire. En plus, le casting est top, ça joue très bien, les persos sont charismatiques et expressifs, ils dégagent tous de la sensibilité, le montage reprend la structure du roman avec des allées et venue entres le passé et le présent et entre les divers personnages. On comprend pas grand chose au début car tout s’emmêle mais c’est bien fichu avec parfois juste des plans flashback de quelques secondes qui viennent couper un arc de narration, et des séquences fantasmagoriques wtf?.. La photographie est aussi excellente avec des belles couleurs et des supers cadrages qui font des plans magnifiques. Et surtout surtout : ce final, avec une scène climax (qui n’est pas dans le roman) qui a soulevé Twitter lors de sa diffusion aux States, fait chialer sa race :gift_heart:
Mais bon, moi j’ai lu le roman avec l’image des acteurs en tête et tous ces beaux décors tandis que toi tu t’es créé des images personnelles qui t’appartiennent alors forcément, tu vas devoir faire face à certains (grands) bouleversements et tu risques en effet de ne pas apprécier autant que moi…

Beaucoup aimé aussi la trilogie sur Boston, même si j’ai eu plus de mal à rentrer dedans (mais c’est souvent les livres qui se méritent un peu au début qui laissent le plus de traces). Ses derniers (Since we fell, et Moonlight Mile (le dernier Angie/Patrick) ) m’ont en revanche extremement déçu. Pas sur qu’il écrive de nouveau romans. Il se concentre sur la production de série. Il vient d’en faire une (Black Bird) qui a l’air pas mal.

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Je connais pas, mais de ce que je vois, ça devrait me plaire. J’aime quand la SF te jette dans un univers sans t’expliquer et que tu dois te débrouiller pour comprendre ce qui arrive en fonction du contexte. Richard Morgan (Altered Carbon) fait beaucoup ça et très bien.

Ah ben t’as bien de la chance :joy:
J’adorerais pourvoir encore une fois découvrir Gibson, le Diable vauvert est en train de tout rééditer avec de nouvelles traductions, il y a deux trilogies formidables:

  • Neuromancien, Comte Zéro et Mona Lisa disjoncte
    Le type invente en toute simplicité Internet :sunglasses:
  • Identifications des Schémas, Code Source et Histoire Zéro

J’ai vu qu’il vient de sortir un nouveau roman (The shards) qui dit-on est top. Je sens qu’il va passer direct sur le dessus de ma pile « à lire ».

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Allez banco. Je vais tester.

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J’ai particulièrement aimé Nous étions les Mulvaney pour les descriptions psychologiques de gens si « ordinaires », unis par l’amour et pourtant qui basculent et… j’allais écrire un pavé mais je veux pas te spoiler :laughing:
Et Eux, personnages ordinaires aussi mais du côté sombre je dirais : déterminisme social, sur fond de critique de la société US (comme dans le premier d’ailleurs), les personnages, leur vie, leurs épreuves sont un reflet de cette société.
Les Chutes : héroïne complètement névrosée, drame très mystérieux et Oates prend un malin plaisir à nous tendre des pièges, et là encore ce drame va bouffer la vie des personnages pendant des dizaines d’années (sur fond de critique sociale encore)
Il ne faut pas être rebuté par des descriptions psycho qui sont en fait le coeur de ses romans bien plus que l’action (en fait il ne se passe pas grand-chose en terme de rebondissements à part LE drame, l’élément qui fait basculer :laughing:)
Et surtout son écriture : ciselée, tu fais partie de ces familles quand tu la lis tellement ces personnages prennent vie et t’embarquent, aucun épanchement, une écriture assez clinique
ça m’a donné envie de m’y replonger tiens :smiling_face:

Périphériques c’est l’ouvrage dont est issu la série ?

Ah je ne sais pas du tout, je ne regarde quasiment pas de séries, et je suis bien infoutu de te parler de l’actualité de la téloche ou de Netflix :disappointed_relieved:

Merci à toi.
Je vais essayer Nous étions les Mulvaney

Je pense que mon histoire avec Olivier Norek s’arrêtera au bout de deux romans.
J’avais enchaîné Territoires après Code 93, et je dois avouer que c’est pas mon truc. Les intrigues ne sont pas suffisamment… intrigantes. C’est des histoires basiques, rien de tordu, rien qui me fasse découvrir des choses. Les sujets traités sont des sujets du quotidien, le genre dont on fait des articles dans les journaux. Pour ma part c’est pas ce que je recherche. Je me suis retrouvée à lire machinalement, sans jamais me demander « Mais que peut-il bien se passer/Qui a pu faire ça/Est-ce la réalité » et c’est ce que je veux en premier lieu dans mes thrillers. Le dénouement de Code 93 m’avait carrément déçue, je pensais sincèrement que c’était la fausse réponse avant la vraie. Mais non. Dans Territoires, on suit juste des actions, dont on attend le dénouement tout aussi basique.
Je ne finirai donc pas cette trilogie de Victor Coste.

J’ai commencé Vis à vis de Peter Swanson. Son « The kind worth killing » est à ce jour l’un de mes romans préférés, du genre où je ne voyais rien venir et qui est resté tordu, inattendu, à couper le souffle jusqu’à la dernière phrase du livre.
Celui-ci m’a l’air moins plébiscité mais toujours dans le thriller psychologique. On va voir ce que ça donne même si pour le moment, l’écriture est un peu lourde (peut être parce que c’est une traduction).

Salut,

Du coup depuis mon dernier post, j’ai lu :

  • The Black House de Peter May: un peu partagé, j’ai bien aimé (j’ai eu la chance de vivre en Ecosse, donc l’ambiance m’a rappelé de très bons souvenirs), mais j’ai trouvé ça inégal. Les passages où il est enfant sont (pour moi) bien meilleurs que ceux où il est dans le présent. Et le gros point négatif, j’avais deviné qui était le tueur avant la fin (mais ça bon, c’est la vie). Je vais peut être quand même lire la suite pour voir.

  • Evil Eye: Four Novellas of Love Gone Wrong de Joan Carol Oates. @Malabartatoo j’ai pris celui là parce qu’ils avaient pas « We Were the Mulvaneys » dans ma librairie, et que du coup je savais pas lequel prendre et aussi que j’aime bien lire des nouvelles de temps en temps. Quatre nouvelles toutes très différentes sur des histoires d’amour complètement barrées. Comme tu l’as dit, pas d’action à proprement parler, mais on est pris dans la psychologie de ses personnages et de leurs drames « ordinaires », le tout servi par une plume absolument brillante et captivante. Dévoré en 2 jours.

  • The Passenger de Cormac McCarthy. C’est un de mes auteurs préférés, même si je n’ai pas aimé certains de ses livres et adoré certains autres. La Route reste un des livres qui m’a le plus bouleversé, j’ai adoré la trilogie de Blood Meridian et No Country for the Old man, mais j’ai pas du tout aimé ses autres romans… Pas de bol, malgré un pitch prometteur et des critiques élogieuse, j’ai même pas réussi à finir ce Passenger. Impossible de rentrer dans le délire où la soeur morte du héro parle à des fantomes (la moitié du bouquin) ni dans l’intrigue principale où se trouve mélé le héros (le frère donc). J’ai trouvé qu’il en faisait trop dans les dialogues sans ponctuations et dans les passages où pour moi clairement c’est fait pour en mettre plein la vue (quand c’est bien fait, ça marche, mais quand c’est forcé, ça donne l’impression d’avoir été écrit sans passion juste pour faire jaser les critiques). Le bide donc.

  • Run, de Blake Crouch. Ce mec est en ce moment mon go to guy quand j’ai envie de lire un truc sans prise de tête, mais suffisament bien foutu pour prendre son pied. T’as beau aimer la fine gastronomie, parfois, un bon burger frites, ça le fait. Ou pour une analogie plus dans le thème Hellfest, t’as beau aimer les IPA artisanales, parfois une petite Kro bien fraiche quand il fait chaud, ça le fait. C’est l’histoire d’un mec qui court (et ouais) parce qu’une grande partie de la population (je vous dis pas pourquoi sinon ça spoilerait le truc) a décidé qu’ils devait absolument tuer tous les « autres ». Alors il court, il fuit, avec sa femme et ses enfants à travers les USA pour ne pas se faire trucider. C’est pas de la grande littérature, mais le mec est doué pour t’attraper et ne plus te lacher.

Voilà, là je crois que je vais essayer la SF de Gibson, ou acheter le dernier Easton Ellis.

A+ :metal:

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Je ne connais pas les nouvelles dont tu parles @Bozzo24
Contente que tu aies aimé cette plume et je me les mets de côté

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@Iko effectivement les intrigues de cette trilogie fondatrice de Norek sont assez classiques et même si cela me convient j’avoue que c’est quand même du vu et revu dans l’univers du polar Français.

par contre du même auteur t’as des trucs plus originaux comme « entre deux mondes » (un beau roman noir au sens noble du terme car très humain voire politique) ou bien"dans les brumes de Capelans" pour un thriller presque « psychologique » avec une intrigue plus tirée par les cheveux . Par contre si c’est du surnaturel que tu cherches effectivement passe ton chemin.

De mon côté j’ai fini les quatre tomes de Lonesome Dove de McMurthy, je me suis régalé, la fin de la vie sauvage de l’Ouest américain, vraiment une belle saga, a peu près la même thèse et les mêmes thèmes que Guthrie dans le Big Sky, à lire à se préparer au réensauvagement qui vient :wink:

Et là je suis passé sur La Croisade Solitaire de Chester Himes et pfiou ça pique, écrit en 47, ça secoue fort, à ne pas mettre entre toutes les mains, il y a gavasse de trucs qu’on a pas trop envie d’entendre et encore moins de comprendre!

Un roman autobiographique lisible rapidement : Tenir sa langue de Polina Panassenko (Ed. de L’Olivier, 2022).
Une histoire d’émigration pour une petite russe, divisée entre ses origines et l’installation de sa famille en France, qui rime avec la francisation de son prénom et, en filigrane, les démarches juridiques pour retourner son prénom de naissance. De jolis jeux sur les lettres et les mots, une évocation pleine de tendresse de la Russie des années 1990 et de l’exil .

Je ne cherche pas du tout le surnaturel ou tout ce qui sortirait du réel, au contraire je suis ultra rigide là-dessus. C’est pour ça que ce sont les auteurs comme Norek qui m’intéressent globalement.

Merci pour les suggestions que je note :wink:

Pour l’instant je suis sur The Nothing Man de Catherine Ryan Howard, une fiction sur une fille rescapée du meurtre de sa famille par un tueur en série. Elle décide d’écrire un livre retraçant sa traque de ce dernier.
Je l’ai commencé en attendant ma copie de We Need to Talk About Kevin de Lionel Shriver, un roman sous forme de lettres, de la mère d’un jeune qui a commis une tuerie de masse, à celui qui semble être son ancien compagnon. Une histoire de culpabilité, et qui, entre le parent et l’enfant criminel, doit la porter. Apparemment, l’histoire fait un parallèle avec la fusillade de Columbine.

@Iko essaye Le chant du bourreau de Norman Mailer à l’occasion, une analyse très clinique et très complète d’un fait divers qui amène un type à la chaise électrique pour meurtres. La trajectoire du tueur, des victimes, des témoins.

Et dans un tout autre genre Un tueur sur la route de James Ellroy, le personnage de Martin Plunkett, tu m’en donneras des nouvelles !

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Merci pour les suggestions ! Je voulais explorer le thème des fictions basées sur des faits réels car je tourne en rond avec les thrillers.

Je note donc ces deux-là, selon comment ça se passe avec Kevin, j’enchaînerai peut-être avec l’un des deux.

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J’ai lu We need to talk about Kevin il y a quelques années. Livre ultra clivant (tu adores ou tu déteste) mais qui ne laisse personne indifférent, moi le premier. C’est brutal et emouvant à la fois, mais sans jamais tomber dans la violence ou le pathos complètement gratuit. Pas fan des romans epistolaires d’habitude, le format y est là parfaitement adapté et executé (parce qu’on l’oublie vite :slight_smile: ). Un de mes livres préférés.

Dans la veine des bouquins retraçant des faits réels, as-tu lu « De sang froid » de Truman Capote ? Au delà du livre qui m’a privé d’heures de sommeil ("allez, encore une page et après j’éteins :wink: " ) , l’histoire de Truman Capote (son obsession pour ce fait divers sur lequel il a enquété plus de 5 années, allant jusqu’à se lier « d’amitié » avec un des deux assassins lors de visites en prison et sa profonde dépression après la publication de ce qui fut son chef d’oeuvre) est je trouve incroyable.

Bon sinon, pas de Gibson à ma librairie. Pas réussi à me décider sur autre chose. Du coup je donne une deuxième chance au Passenger de McCarthy (j’ai beaucoup de mal à ne pas finir un livre).