Lectures

C’est clairement mon préféré dans le genre aussi. Malheureusement, je les ai tous lus (même si je pense revenir à certains que j’ai oubliés).
Si tu en cherches aussi,ill y’en a La Faille qui vient de sortir :

La frontière entre la vie et la mort est peut-être plus trouble qu’il n’y paraît…
Une interpellation qui tourne au fiasco. Un officier admis à l’hôpital en urgence absolue. Pour le commandant Sharko, la lieutenant Lucie Henebelle et le reste de l’équipe, la déroute est totale. Violente. Mais la soif de justice est plus forte que jamais. Mis à l’écart le temps que l’IGPN tranche sur sa responsabilité, Sharko se lance alors dans des investigations en dehors de tout cadre légal. Une enquête dangereuse et éprouvante qui laissera des traces.
Du fin fond d’une abbaye ancestrale aux couloirs austères d’un hôpital psychiatrique, Sharko va être confronté à la folie et découvrir que lorsque la science ignore l’éthique, tout peut basculer.

Le thème me plaît bien, même si je redoute la partie psychiatrie en espérant que ce ne soit pas une nième fois les troubles d’identité. Ca sera ma prochaine lecture, c’est certain.

Je vais le commencer j’ai hâte, tu me diras ce que tu en as pensé.
Sinon je te conseille aussi les livres de Bernard Minier, en commençant par « Glacé » c’est vraiment cool.
J’ai bien apprécié aussi les livres de Nicolas Beuglet où je l’ai découvert avec « Le cri »

Semaine dernière, j’ai terminé la lecture de Appartement 16 de Adam Nevill.

Première œuvre que je découvre de cet auteur. J’avoue avoir un peu mis du temps à rentrer dedans, mais au bout d’une 100aine de pages j’ai fini par me faire happer. Un ouvrage fantastique assez classique dans son récit, ce qui n’est pas une critique en soi, car je le trouve très bien mené. Ça arrive à foutre les chocottes juste comme il faut, l’immeuble où se déroulent les faits est superbement géré et décrit. Plusieurs histoires menées en parallèle, au début sans vraiment de compréhension de vers quoi on se dirige, avant que tout s’éclaire progressivement en s’approchant de la fin.

Il reste cependant quelques zones d’ombres, ce que je trouve dommageable à l’ensemble, notamment concernant le personnage de l’enfant qui persécute Seth, mais cela reste mon ressenti. Quoiqu’il en soit, un très chouette bouquin dans le style, faut que je me penche sur ses autres œuvres. Du coup j’ai enchainé avec Les Viandes de Victor Angst que je pensais dévorer assez vite.

Et effectivement, ça aura été rapide : je l’ai lu dans la même soirée (bon je me serais couché bien tard) : le genre de bouquin que, du fait de son format (130 pages), tu ne peux pas lâcher une fois commencé. Pour public très averti (c’est chez l’éditeur Camion Noir, donc pas de surprise), j’ai perso trouvé ça très bien écrit, les passages de découpage sont très documentés il m’a semblé (je suis pas boucher mais en tout cas ça m’a semblé pas déconnant du tout - sauf que dans le cas présent ce sont des humains qui sont découpés…). Nihiliste sans aucune hésitation, mais clairement ce que j’en attendais, un grand bravo pour cette réussite. Et du coup j’ai enchainé sur un nouveau changement de style avec Nous Sommes Les Chasseurs de Jérémy Fel.

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Putain je t imagine plus sous le même angle tout à coup :grimacing:

Je viens de finir Ed Gein, Autopsie d’un tueur en série aux Editions Delcourt.

C’est un roman graphique en noir et blanc, résultat d’un travail journalistique très complet de la part de son auteur Harold Schechter et d’une mise en images de qualité par Eric Powell. Une plongée au cœur d’un personnage hors normes.

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Je relis encore :
-Chroniques des Féals de Mathieu Gaborit
" Fantasy épique, gorgée de magie"
Tout un univers avec les Pheniciers, qui font renaître les cendres des Phenix et fabriquent des armes pour combattre la Charogne, qui vit dans le domaine des morts.
Y a des tas de peuples, très différents de ceux qu’on connait et c’est très prenant.

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J’en ai parlé avant de le commencer et ne l’ai pas encore recommandé : j’ai lu, la semaine dernière, Alfie par Christopher Bouix, Au Diable Vauvert, 2022.

Résumé
Alfie est une lA de domotique dernière génération. Il filme tout, note tout, observe tout. Implanté depuis peu dans le foyer d’une famille moyenne, il aide au quotidien et propose sa gamme de service à haute valeur ajoutée tout en essayant de comprendre cette étrange espèce : les humains.
Mais un soir, tout bascule.
Que signifient ces mensonges, ces traces de lutte, cette disparition ?
Alfie est dubitatif. Est-ce lui qui délire ?
Ou un meurtre a-t-il été commis dans cette famille sans histoires ?

Lu en 2 soirées tellement je l’ai trouvé addictif ! Entre roman d’anticipation et thriller, on plonge dans « l’esprit » d’une IA grâce à un enchaînement de chapitres courts qui donne à l’ensemble un côté presque clinique.
J’aurais pu laisser mon fils lire la première partie , plutôt légère, avant d’enchaîner sur une suite plus inquiétante. Le tout présente une caricature de notre monde hyper connecté et ouvre la voie de la supériorité de la machine.
Bref, une jolie fable, plaisante à lire sans être exceptionnele, qui nous invite à interroger notre positionnement face au progrès.

Bon ordinairement je ne dis rien quand je lis ce genre de trucs mais après on va nous accuser de ne lire que du polar et de la SF :stuck_out_tongue_winking_eye:
Je viens de lire Aden Arabie de Paul Nizan, voyage initiatique d’un jeune normalien qui a bénéficié de l’ascenseur social, qui va découvrir la vacuité de la société bourgeoise et revenir de son périple en guerre contre le banquier et contre le manœuvre docile.
Vous en connaissez surement l’incipit:
J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.

Et je commence Une enfance avec Gurdjieff de Fritz Peters. Un jeune américain, qui semble avoir une vie familiale très instable, est envoyé dans les années 20 à l’Institut pour le développement harmonique de l’homme près de Fontainebleau pour y suivre l’enseignement de George Gurdjieff.
Entre corvées domestiques et facéties de l’enfance il témoigne de cette éducation si peu orthodoxe qui vise à éveiller l’homme à lui même.

Vraie question : comment fais-tu (faites-vous) pour lire des auteurs qui vont surtout parler des personnes ? Dans le sens, où l’on va raconter une vie avec ses péripéties pas toujours rebondissantes. Comment faites-vous pour passer outre la lenteur des descriptions, les passages sentimentaux etc ?

Je suis sur We Need to Talk About Kevin, mais franchement, je lis a pas de fourmi parce que je sais que jusque là, il n’y a pas de rebondissement. Juste des descriptions et ressassements d’une vie…

Bhen! Ils ouvrent le livre et ils lisent, c’est pas comme ça qu’on fait :partying_face::kissing_heart:

We Need To Talk About Kevin c’est une des plus grandes baffes littéraires que je me sois pris en pleine gueule. Cela reste cependant personnel, j’ai prêté le bouquin à une pote, elle est pas arrivée au bout. Mais moi il m’a remué comme jamais (et pourtant je connaissais la fin, ce qui est très dommage sur ce type de bouquin, car j’avais pour une fois vu le film avant de le lire, et le film est aussi énorme, même si pour moi un cran en dessous de ce chef d’œuvre de bouquin)

Ben le plaisir de la langue, essaye Un balcon en forêt de Julien Gracq histoire de voir à quoi ça ressemble le français!
Un truc qui ne repose que sur l’intrigue n’est que distraction, un vrai bouquin, de littérature ou de poésie, c’est comme un bon film il ne se passe rien, l’histoire n’est qu’un prétexte.

Les critiques que j’avais lu à son sujet allaient dans ton sens aussi. C’est pour ça que j’essaye de tenir parce que je me dis que l’auteur est en train de poser les fondations, pour nous en apprendre sur les parents. Mais c’est difficile car je ne suis plus habituée et ma concentration éparse n’aide pas.
Bon je ne vais pas lâcher car, de base, je vais au bout de mes livres (sauf rares exceptions), et on commence tout doucement à parler de Kevin. Donc je perds pas espoir, en revanche je me sens dans la moyenne des lecteurs à lire aussi lentement et j’aime pas :rofl:

Mais je lis principalement pour la distraction aujourd’hui. J’ai besoin qu’on me captive et qu’on me sorte du train-train habituel de la société fait d’émotions et de sentiments. Mais comme je tournais vraiment en rond dans les thrillers, dont je peine à trouver des intrigues originales, j’ai pensé changer un peu et explorer plus le côté psychologique sans trop de thriller.

Mais oui, je ne fais plus partie des lecteurs qui lisent uniquement pour la beauté des mots. J’ai besoin d’une histoire, de péripéties, de choses qui m’intriguent, me secouent, me poussent à me projeter à la place des gens dans des situations non usuelles.

Si tu veux je te raconte la fin, comme ca c’est plié :grin:

C’est justement l’agencement de mots, l’évocation, voire le viol de la syntaxe et de la grammaire, qui m’intriguent aujourd’hui, plus des histoires claquées, avec cliffhanger et assistance logicielle.

Pour faire un parallèle avec la musique, au bout d’un moment couplet refrain couplet pont refrain t’en peut juste plus, t’as besoin d’aventure ! :joy:

Elle est bizarre, ta question. La réponse coule de source pour moi. Perso, en roman, je ne lis que des trucs tournés vers l’individu et son existence (amour, folie, violence, solitude, mélancolie, etc…) parce que je peux m’identifier au personnage, y trouver une résonance avec mon vécu personnel, m’ouvrir le champ des possibles en terme de réactions ou de réflexions, y puiser des solutions, des motivations, etc… Bref, au-delà d’un style littéraire (primordial), un bon roman (ou un bon film) doit pouvoir m’aider à vivre. Je pourrais aussi aller voir un psy mais faut sortir et se confronter aux vrais gens toussa, c’est pas pareil.
J’avais adoré le film We Need To Talk About Kevin. @Corkage m’a donné envie de lire le roman :wink:

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Tueur intime de Claire FAVAN ! Trop bon!

Karine GIEBEL : meurtre pour rédemptions, toutes blesses la dernière tue…

Pierre LEMAITRE Alex

Les séries Miron Bolitar c’est pas mal aussi, d’Harlan COBEN

Pour le plaisir de la langue française et d’introspection imaginaire (ouioui c’est faisable) Damasio c’est bien « La horde des contrevents » pour les plus littéraire ou « Furtifs » pour les autres (ma dernière claque depuis j’ai du mal à lire autre chose rien d’assez nourrissant :frowning: )

J’entends ton besoin de distraction @Iko pour pouvoir continuer d’endurer ton quotidien, c’est la critique majeur des marxistes sur l’Art, qu’il n’est là presque que pour nous aider à oublier nos chaînes, mais tout est dans le presque, il peut aussi, parfois, au lieu, ou en plus, de te distraire t’élever!

Force toi à lire ! Libère toi !



Essaye le Paul Nizan, ça rentrera peut-être en écho avec certaines de tes préoccupations profondes, qui sait ? Il est court et formidablement bien écrit. Dans la version que j'ai trouvé (petite collection Maspéro) il est préfacé par Jean Paul Sartre, préface elle aussi très intéressante et touchante. Paul Nizan suite à la signature du pacte de non agression germano soviétique claque la porte du PCF, et ses anciens camarades à commencer par cette s....ie d'Aragon le traine dans la boue et font tout pour essayer de faire disparaitre son œuvre (entre autre Les chiens de garde, redevenu référence après Les nouveaux chiens de garde d'Ignacio Ramonet), bref Sartre ami intime de Nizan presque trente ans plus tard, fait son méa cupla, et essaye de faire redécouvrir ce livre. En notant que Nizan ayant été tué au début de la guerre, n'a pas eu à vivre les reniements de leur génération ...

Mais je lis ! Depuis toujours. C’est juste qu’avec le temps, mes goûts de lectures ont changé. J’ai besoin d’être captivée pour ne pas me laisser aller à l’ennui ou la déconcentration. Après je ne lis pas pour « endurer mon quotidien », on peut aimer se divertir pour le simple plaisir. Un peu comme un verre d’alcool (choisissez ce que vous aimez :grin:) qu’on boirait pour le goût, le plaisir du palais. Et un thriller n’est pas juste un livre avec des péripéties, en tous cas, le bon thriller n’est pas que ça. C’est une plongée dans ce que l’humain peut être et faire de pire, et ce que je cherche avant tout dans un thriller c’est bien ça, la dimension psychologique derrière les drames. C’est pour ça que les livres de Norek ne m’ont pas intéressée par exemple; les faits sont basiques, des choses de la vie quotidienne, et les personnages plats. Je pourrai lire la page des faits divers, ça reviendrait au même.

Comme @Poulain j’aime m’identifier aux personnages (pas dans leurs désirs de meurtres, je vous rassure :crazy_face:) mais dans leurs luttes internes, que ce soit les héros ou les antagonistes. En revanche le côté sentimental, l’amour, les peines de cœurs etc. me lassent profondément maintenant. Non pas que je trouve que ce soit quelque chose sans importance, mais parce que l’amour n’est pas un tabou, parce qu’on en parle, on n’en a pas honte. Et moi, ce qui m’intrigue, c’est tout ce qu’on a en nous qu’on ne saurait dire aux autres.

En revanche @PeteBondurant , je vais finir de t’achever en te disant que les lectures philosophiques ne sont pas mon truc du tout. Je crois que à part Candide, je n’ai apprécié aucun livre philosophique dans ma vie :sweat_smile:.