Concerts divers, mais aussi du printemps, de l'automne et de l'été.

Je mets mon CR ici, vu la diversité des groupes vus je pense que ça y a plus sa place.

Hier soir nouvelle soirée au Pont du Rock à Malestroit dans le département voisin du Morbihan, Cachemire et Lofofora que je n’avais pas revu depuis leur passage à Saint Nazaire juste avant le covid y étant programmés. Et puis c’était l’occasion de voir les vétérans du rap français I Am qui étaient la tête d’affiche.
Là encore l’affaire partait mal. J’ai pris la route en fin d’après - midi en me disant que le gros du chassé - croisé serait passé. Mauvaise pioche : ça circule en accordéon entre Nantes et Savenay comme souvent dans ces cas - là. Ensuite quelques dizaines de mètres avant la sortie que je dois prendre nouveau bouchon… Heureusement j’entrerai sur le site du fest pile pour le début de Cachemire.
Le fest d’un manière générale n’a absolument pas changé, site toujours aussi sympa et spacieux. Public festif mais bon enfant, quelques métalleux.

Passons aux groupes vus :

-Cachemire : la bande à Fred a été excellente, beaucoup d’énergie pour un set carré. Très bonne communication avec le public (pas très nombreux au début) qui le lui rendra bien et qui pogotera gentiment par moments. vers la fin Fred fera monter un môme de l’assistance qui s’amusera comme un petit fou. Setlist qui est probablement la même qu’à Muzillac en Mars dernier, donc très axée sur « Dernier Essai » le deuxième et dernier album du groupe. J’aimerais bien les voir au Hellfest tiens, ils en ont clairement la carrure pour moi.
-Svinkels : je ne savais même pas ce que c’était. Du rap en l’occurrence. Bon, j’ai l’esprit assez large pour en entendre. Écouté de loin, groupe amusant avec un bon esprit et une bonne communication, textes des chansons tournant pas mal autour de la picole (et de la drogue dans une moindre mesure), ce qui tombe bien quand on joue en Bretagne. :smiley: 2 - 3 riffs de gratte sur 2 titres qui m’ont incité à tendre un peu plus l’oreille.
-Lofofora : là aussi excellent set, avec un Reuno toujours aussi énergique en dépit d’une longue carrière et qui n’a toujours pas mis (et ne mettra certainement jamais) ses valeurs dans sa poche (comme Cachemire d’ailleurs). Illustration avant le titre « Macho Blues » où il incitera les mecs à se montrer corrects avec les filles (qu’on entendra fort l’acclamer).
-I Am : « les marseillais en Bretagne », ça sonne comme un titre d’émission de télé - réalité. :smiley: La très grosse différence c’est qu’intellectuellement on est très largement au - dessus. Je ne suis pas resté tout le set mais suffisamment pour avoir les classiques : « le Mia », « Petit Frère », « Nés sous la Même Étoile »… J’ai toujours eu du respect pour ce groupe, d’une intelligence pas si courante dans le rap où, je trouve, on cède plus facilement à la facilité commerciale que dans d’autres styles. J’ai même chanté quelques paroles que je connaissais (« le Mia » surtout). Public pas super - réactif j’ai trouvé, étonnant.

Bref soirée sympa là encore. :slight_smile:

Anecdote : un gars m’a félicité pour ma belle barbe. :smiley:

Oh my godasse patatasse ! Tu as vu Lofofora hier soir, quand Môsieur Valhalla était sur la route des Côtes d’Armor… ils me manquent les Lofo, je ne les ai pas vus depuis octobre : chuis en manque, me faut ma dose !

Et du coup, on veut une photo de ta barbe dans le topic dédié !

Je vois pas de sujet des barbus dans les discussions diverses. O:)

Lofo ils repassent pas loin de chez moi le mois prochain :

https://www.facebook.com/GRATMOILA/

Trop loin de chez moi, j’ai quitté la Vendée voici 12 ans ! Rien dans le Sud… alors que je me suis dessiné un beau t-shirt pour mes 25 ans de Lofofurie…

Quelques souvenirs des concerts de cet été…

[color=#870517]OSEES [/color]au Club du Transbordeur, pour commencer les vacances.

Sur scène, un bassiste et un clavier, discrets.

Sur la gauche, John Dwyer - en pantacourt, comme il se doit - un chiffon dans la poche, comme il se doit - transpirant, trépignant et crachouillant, comme il se doit.

Au centre, deux batteries, qui sont le véritable moteur du groupe - 2 batteries martelées par 2 types dont le 1er (Dan Rincon) a le look d’un homme de main de la mafia new-yorkaise (années 70), et le second (Paul Quattrone) a l’allure d’un acteur porno dans les scopitones des mêmes années.

On s’en fout de leur look, mais quel boulot ils font, à besogner et besogner et besogner leurs peaux tendues…

Petite salle remplie - plein de filles, plus de filles que d’habitude. Ca slammait de partout et tout le temps, parfois quatre à la fois, j’ai vu un type slammer du début à la fin et les filles aussi slammaient sans cesse, c’était une vraie piste de décollage, il y avait plus de trafic qu’à Roissy et ça n’atterrissait pas.

Du rock, du punk, des sons Osees aussi - aussi ciselés que saisissants, et toujours ce groove infini / infiniment puissant emmené par les deux batteries - un train, un très long train de marchandises variées / pas avariées qui traversait Brooklyn et Long Island et Villeurbanne, comme ça, non stop, j’en suis sorti trempé / presque aussi trempé que John Dwyer et putain, derrière, c’était les vacances, je suis resté sur le quai de la gare, hagard.

[color=#a419a8]JUDAS PRIEST + THE DEAD DAISIES[/color] au Théâtre Antique de Vienne.

Rien de bien particulier à raconter ; mais deux chouettes concerts du début à la fin.

Pas de Glenn Hughes pour cette 1ère partie, tombé au champ d’honneur des covidés, laissé pour mort dans un champ de marguerites fanées - mais Dino Jelusick (chant) et Yogi Lonich (basse) pour le remplacer.

Yoni Lonich ressemble au fils caché de Ross et de Severus Rogue (cherchez les références), mais on s’en fout.

Dino a fait le job, c’est le moins que l’on puisse dire.

J’ai eu la banane du début à la fin, et c’est déjà ça.

Un bon moment aussi devant Judas Priest.

Pas choqué par les voix enregistrées qui accompagnent Rob Halford, j’ai trouvé qu’elles venaient le dépanner dans les aigus - ce n’était pas abusé. Il y avait beaucoup plus de sons enregistrés pendant le concert d’Alestorm au Sylak et ça, personne n’en parle : pourquoi ? Le vrai scandale de l’été n’est-il pas là ?

Richie Faulkner était visiblement content de jouer. Par contre, le taureau gonflable, en fin de concert, m’a tôt gonflé. Il ne faut pas craindre le second degré dans le metal mais là aussi, et là encore, pas pire que la Tempête de Bière Blonde et Son Univers de Plastique, n’est-ce pas ?

Meilleur morceau du concert ? Victim of changes pour moi (Sad wings of destiny). Parfois, non, non, les ailes du destin n’ont rien de triste…

Un petit tour au Sylak ensuite, dont je parlerai peut-être dans le topic dédié. Puis.

[color=#ff0000]NEBULA[/color] (+ Odd Beast) au Molotov à Marseille.

Journée sympa à Marseille.

J’ai passé l’après-midi à naviguer de l’ombre à la lumière, et d’un bar à l’autre, sur le cours Julien.

Graffiti.

Et puis le coup de foudre : un cocktail sans alcool (si, si !) dont voici la recette : distillat de genièvre, sirop de concombre et tonic. Vous le trouverez, si vous passez, au bar / ciné / vidéoclub Vidéodrome 2, sous le nom de Jul & Gin.

Après le cocktail ? Le Molotov !

Sympathique petite salle emplie de passionnés. Odd Beast, qui ne m’avait pas convaincu plus que ça dans la voiture, a sorti un set musclé.

Après ? Après j’ai reçu un appel en PCV, Putain de Virée Cosmique : une transmission… de Ground Control ? Non, depuis le Vaisseau-mère Terre. Je me suis éclipsé.

Plein de morceaux du magnifique dernier album (Wilted flowers, Existential blues, Transmission from… ou Warzone Speedwulf) et de Holy Shit, et puis Giant, et puis To the center et puis…

A un moment, Eddie Glass jette un coup de d’oeil dans le public et murmure (en anglais) :

"Il y a un morceau dans notre discographie que quelqu’un, peut-être, voudrait entendre ? "

Je suis au pied de la scène. Je tente :

« Smokin’ woman ? ».

Petit sourire de Eddie Glass, qui a l’air de trouver cette idée parfaitement saugrenue.

Il dit : « Oh… No… »

J’essaye alors : « Messiah ? ».

Eddie regarde ses pieds, sourit, et puis :

« Ok ! Let’s do Messiah… One, two, three… ».

Ce Messie-là n’est jamais redescendu des cieux.

Bon je vais enfin m’y (re-re)coller sinon j’aurai le temps de voir SOEN avant d’en parler :smiley:

J’ai vu AA Williams (découverte grâce au Hellfest) et Mono au Trabendo le 1er Septembre. Autant vous dire qu’elle m’avait séduite avec son Forever Blue, avec son mélange des genres et d’emotions qui fait tout un voyage de cet album. Le jour où elle passait au HF… j’ai pris une claque. J’ai mis du temps à redescendre tellement tout prenait dans les tripes et je n’ai pas vu le temps passer. J’aurais pu l’écouter tout l’après midi…avec son air de pote artiste perchée, en plein trip.

Du coup je remets le couvert à son passage a Paris. Elle est arrivée toute timide, remerciant plusieurs fois les gens d’être là. Je regardais les gens autour, ils ne savaient pas à quoi s’attendre contrairement à moi
(Et quelques tish Hellfest qui étaient dans le secret aussi) ]:smiley:
Le set commence, c’est doux, c’est enveloppant, comme la première fois, mais mieux car l’acoustique du Trabendo est incroyable, et la configuration, si proche et à portée de main donnait encore plus d’intimité à ce moment.
Comme la première fois, cette nana m’a tenue du début à la fin. Il y a une vraie fragilité à sa musique, même physiquement, j’avais l’impression d’être effleurée par les sons qui m’entouraient, encore plus avec cette fumée qui cachait un peu le groupe. Et en même temps, il y avait une puissance incroyable à cette fragilité, l’impression que ça va se casser a tout moment tellement c’est fort. Parfois je me sentais voyeuse d’être témoin de ça.
J’ai vu l’évolution du public tout au long du set, ce public qui découvrait petit à petit ce que cette nana en noir et ses gars en noirs, cachée derrière ses longs cheveux, avait a mettre aux yeux du monde. J’étais toute fière et contente pour elle de voir le public lui montrer à quel point c’était superbe ! Je ne voulais pas que ça s’arrête. :8
Elle est revenue seule à la fin du set de mono (le rappel ou la dernière avant) pour une chanson.
Bref, je ne le pensais pas, mais cette fois ci était encore mieux que la première. J’espère y retourner en Novembre dans le 77, elle passe avec une autre artiste, que je ne connais pas.

Du coup après y avait Mono. Moi j’avais découvert rapidement avec quelques pistes sous les conseils des altruistes du Discord. C’est sympa mais… répétitif. En fait, c’est pas surprenant. Le même schéma est répété (a quelques exceptions près). Je pense que les chansons gagneraient à être moins longues car la répétition successive des mêmes mélodies finissait par me lasser. A chaque fois du coup que ça changeait, j’étais contente, mais ça se répétait tellement que je finissais de nouveau lassée.
En fermant les yeux, j’arrivais à supporter un petit peu mais bon c’était pas encore ça… Cela dit, c’était un chouette moment, même s’il a un peu trainé à mon goût. Je suis partie avant la dernière chanson du rappel. Un des deux guitaristes avaient fait un truc avec sa langue et l’autre par terre, ça m’a surtout donné mal à la tête mais je crois que la performance a été appréciée.

Du coup, j’y retournerai pour AAW des que possible mais pas Mono ]:smiley:

Merci Iko. Quand je pense que j’ai également vu le concert d’A.A. Williams au Hellfest mais que je n’en ai gardé aucun souvenir :frowning: . Quel gâchis.
C’est un problème, à trop enchaîner les concerts en festival, je n’ai parfois pas le temps d’assimiler ce que j’ai vu/entendu. Ou alors c’est parce que je ferme les yeux et que je me laisse aller, et il ne m’en reste rien. J’ai ainsi vu 5 ou 6 fois Ufomammut, ça me transporte à chaque fois mais je n’en ai aucune image. A la différence d’A.A. Williams quand même, j’ai quelques albums qui font que je me souviens à quoi ça ressemble d’un point de vue musical.

Merci pour les reports … :smiley:

Ça me rappelle un concert d’Oathbreaker au petit Bain par rapport à la timidité, la présence et l’embarquement…
Et oui, parfois on oublie certains concerts en enchainant :wink:

J’étais sous la Valley pour AA Williams en mode « touriste » et je suis resté jusqu’au bout sans trop m’en rendre compte. Si je réfléchis un peu, je pense que c’était ma façon de soutenir une artiste plutôt originale au milieu de ces 7 jours de grosses guitares. Je n’en ai pas gardé de souvenirs impérissables, loin de là, mais après chaque morceau, je me disais :« voyons ce qui vient !!! ».

Annulation du concert de Ministry à Lyon le 14 novembre.

Le concert de Anthrax au Bataclan est annulé. Vous pouvez vous rapprocher de votre point de vente afin de demander le remboursement de vos billets.

Communiqué du groupe : “Sadly due to ongoing logistical issues and 2022 costs that are out of our control, we have no other option but to cancel the European leg of our upcoming 2022 tour. Tickets can be refunded at point of purchase.”

Ca commence à être vraiment pénible.

MacSeb, Karajuju : le report suivant est celui d’un concert indie rock (bien que parfois noise et grungy) et, à la lumière des idées qui sont échangées en ce moment sur le fil forum 2.0, je me demande s’il a sa place ici. Qu’en pensez-vous ?

[color=#efff0f]Elysian Fields.[/color]

Elysian Fields, Champs Élysées. Voilà bien longtemps que je n’avais pas arpenté ces terres funestes mais heureuses.
Des chansons tristes et douces sur le temps qui passe, et les musiciens ont vieilli : Jennifer Charles en robe blanche à dentelles, baby doll maquillée du fard des anciennes idoles. Des chansons qui parlent d’étoiles lointaines et de fleurs fanées, qui parlent du remord et du regret et du dernier verre de vin que l’on boit avant la fin du monde.
Elysian Fields, Champs Élysées - où rien ne meurt tout à fait.

[color=#ff0f2f]The Wedding Present.[/color]

Voilà des décennies que j’épouse la musique et c’est seulement maintenant que je reçois mon cadeau de mariage (The Wedding Present).
Il s’agit véritablement d’une a-madeleine de Proust. Qu’est-ce qu’une a-madeleine, me direz-vous ? Il s’agit d’une friandise que l’on n’a jamais goûté, mais qui rappelle immanquablement des jours anciens et heureux.
Dans les années 90, je n’écoutais pas The Wedding Present. Je ne connaissais que quelques morceaux qui traînaient sur des compilations. Mais le son de The Wedding Present évoque tellement ces années 90, ces années indie, que je le connais parfaitement (hmm, ce son de basse qui inaugure Suck, par exemple).

Ce soir, l’album [color=#b32907]Seamonsters[/color] est joué en intégralité : voilà 30 ans que ces créatures des abysses hantent les profondeurs.
Les morceaux sont enchaînés, fluides, puissants - ils sont aussi mélodiques, catchy, parfois noisy et grunge.
Puis ce sont 11 morceaux du répertoire et une reprise tendre et violente, presque indus, du Canada de Low.
David Gedge communique beaucoup entre les morceaux, en français, avec humour et disponibilité.
Mélanie Howard à la basse est impassible, sereine, indispensable - un sourire fugace traverse parfois son visage, mais jamais le train de basse ne s’arrête.
Le son de l’Epicerie Moderne est incroyable : chaque instrument est puissant et parfaitement clair, les guitares vous grattent le cerveau, la batterie est limpide et la basse est ronde et élastique. Le groupe envoie du bois.

30 ans de mariage avec cette musique, donc. Ce sont les noces de perle. Et Seamonsters se referme sur ce cadeau : 22 perles musicales inoubliables.

Après réflexion, je me dis que mes reports sur The Wedding Present, Teenage Fan Club, Parquet Courts, Fontaines DC (quoique, celui-ci, peut-être, à la limite…), etc… sont certainement hors-sujet par rapport à l’objet de ce forum.
Je laisserai donc de côté ce genre de reports à l’avenir.

Et nous priver d’ouverture musicale par la même occasion ? ah non alors, ou alors dans une rubrique à créer « les concerts hors groupes susceptibles de passer au Hellfest » ?
Je viens de voir que la rubrique s’appelle judicieusement « concerts divers ».

NOOOOOOOOON ! :o
C’est de la musique + de l’amour / passion + du travail d’écriture. Pourquoi tu voudrais censurer ça ? Pour laisser plus de place au métal ? L’un n’empêche pas l’autre. Si maintenant il faudrait censurer toutes les formes d’ouverture pour se replier sur un sujet unique, ce serait bien malheureux (et ce sera naturellement sans moi).

@ Ride : Nous oblige pas à faire une pétition sur change.org. Balance tes reports bien troussés et puis c’est tout :stuck_out_tongue:

C’est un topic pour les concerts pour lesquels on a pas envie de faire une annonce…
Passion et coup de coeur musical … {)

Et d’ailleurs pas d’accord de ne faire que des topics de groupes susceptibles de passer au Hellfest…car certains petits groupes ne passeraient pas et pour la scène du Hellcity ou du Metalcorner faut se battre…
Donc, pas de censure à avoir à ce niveau non plus. :whistle:

Merci de vos réponses à tous.
J’attends tout de même les avis éclairés de nos modérateurs, car les lignes bougent en ce moment.

[color=#ffff0a]UFOMAMMUT[/color] au Rock n’Eat, ou à bord du Vaisseau Amiral Fenice.

Le général : - … Veuillez prendre place sur cette chaise.
(Un bruit de chaise que l’on déplace. Puis du silence).
Cet entretien sera enregistré. Avez-vous des objections à cela ?

  • Aucune, mon général.
  • Pouvez-vous décliner votre identité et matricule, s’il vous plaît ?
  • Enseigne de vaisseau Ride, matricule HF66.66, mon général.
  • Quel est votre rôle à bord ?
  • Je suis Enseigne de seconde classe mon général.
  • Pouvez-vous nous rappeler le nom du vaisseau sur lequel s’est déroulé votre dernière mission, ainsi que le but de celle-ci ?
  • Bien entendu, mon général. J’ai servi sur le vaisseau intersidéral FENICE. Quant à la nature exacte de notre mission, elle ne nous a pas été communiquée, comme vous le savez certainement mon général. Nous devions explorer un système lointain et tenter de revenir sur Terre. Je n’en sais pas plus.
  • Enseigne Ride : diriez-vous que le FENICE est un bon vaisseau ? Quelles sont vos impressions à ce sujet ?
  • C’est un excellent vaisseau, mon général. Il bénéficie de toute l’expérience de notre flotte galactique, ainsi que de la technologie la plus moderne. C’est un compromis idéal.
  • Je suis heureux de l’entendre. Passons maintenant à l’évocation des événements… disons… particuliers… qui se sont produits pendant cette mission. Comment tout cela a-t-il commencé ?
  • Cela a commencé dès notre arrivée dans le système planétaire DUAT, mon général. Ce système de planètes jumelles a été, de mon point de vue, à l’origine de tous les événements.
  • C’est à dire ?
  • C’est à dire que tout a commencé à être différent, mon général. Je ne sais pas comment le dire en des termes militaires, mais en utilisant mes mots à moi, je dirais que tout a commencé à devenir vraiment lourd et en même temps, vraiment léger.
  • Je ne comprends pas, Enseigne Ride. Pouvez-vous être plus précis ?
  • Le vaisseau est subitement passé en mode KHEPERER, et nous sommes entrés dans un état psychologique que le médecin de bord a qualifié de PSYCHOSTASIA. Tout était égal et tout était intense, mon général. Le haut et le bas, le léger et le lourd, le laid et le beau, le juste et l’injuste, mon général : tout était égal et intense et tout nous paraissait formidable.
  • Je suis obligé de vous poser la question, Enseigne Ride : aviez-vous consommé de l’alcool ou de la drogue au moment de cette psychostasie ?
  • Absolument pas, mon général. Je me trouvais simplement à mon poste, qui se situe entre la salle des machines et le poste d’observation galactique quand je suis tombé en psychostasie. C’était l’endroit idéal, entre le vrombissement des moteurs et le silence des étoiles.
  • Que s’est-il passé ensuite ?
  • Le temps a disparu, mon général. Le temps s’est avalé lui-même comme un serpent qui se dévorerait la queue sans jamais cesser d’avancer. Il n’y avait plus ni début ni fin. La mission ne cessait de débuter et de finir en même temps. Nous sommes revenus au moment même où nous sommes partis, mais bien après. Et bien avant aussi.
  • Pour conclure, Enseigne Ride, je vais vous poser une dernière question. Lors de votre retour et de votre passage près de la planète STIGMA, il semblerait que de nombreux camarades aient déserté. Diriez-vous que l’équipage est devenu fou au cours de cette mission ?
  • Je ne dirai pas ça, mon général. Sauf votre respect, je dirais plutôt que les fous ne sont pas ceux que l’on croit.

(Un bruit de chaise et des pas qui s’éloignent.
Du silence.
Puis on entend, comme étouffée, la voix du général).

  • Vous me débarrasserez discrètement de ce Ride. Je n’ai pas compris un traître mot de ce qu’il a dit, mais ce type est dangereux.

duat
kheperer
psychostasia
metamorphoenix
pyromind
empyros
stigma
temple

Ah oui quand même :smiley:
C’était bien alors ? ]:smiley: