C’est parti pour la phase éliminatoire de la Ligue des Champions, on y retrouve la plupart des favoris à l’exception de quelques un qui n’ont pas réussi à sortir des poules, pris au piège d’un « groupe de la mort » ou de la surprise d’un petit poucet.
Duel 1 : Pantera
Premier duel, premier gros choc ! Pantera, un de mes favoris au titre, sorti facile de sa poule face à une des belles découvertes de la phase de poule, Mutoïd Man qui a intégré sans difficulté mon Running Order perso.
1ère mi-temps : avantage à Pantera. Morceau classique et attendu, synonyme d’émotions. Le groupe joue clairement à domicile et prend rapidement l’avantage.
2ème mi-temps : Mutoïd Man se réveille, contre attaque. On arrête de geindre et on commence à tabasser. Réduction du score puis égalisation.
Tirs aux buts : L’expérience de Pantera gagne à la fin mais pfff que c’était serré !
Duel 2 : Stray From The Path
Nouveau duel, nouvelle confrontation qui paraît déséquilibrée sur la papier. L’expérience de Paradise Lost ne devrait faire qu’une bouchée de SFTP. Paradise Lost déroule son jeu, ne se met pas trop en danger et ce qui devait arriver arriva. Stray From The Path, plein de fougue, plein d’entrain, entame une contre-attaque de folie, remonte la terrain tel Olivier Atton. Au final Paradise Lost est perdu sur le terrain face au rythme imposé par les New Yorkais qui s’impose haut la main !
Les 2 équipes se serrent la main à la fin du match, bons joueurs, les 2 figureront dans mon Running Order)
Duel 3 : Der Weg einer Freiheit
Avec l’élimination surprise de certains concurrents, on se retrouve avec des matchs sans véritables favoris. Les deux groupes peuvent rêver à l’exploit d’atteindre la finale alors qu’il y avait meilleur qu’eux.
In Flames entame le match tambour battant, jouant un peu l’effet de surprise du live pour faire croire qu’ils ont des supporters dans le stade. Ca aurait pu perturber leur adversaire… Mais Der Weg einer Freiheit est bien resté dans son match, hurlant à la mort et jouant vite. Une rapide ouverture du score des allemands puis vient un gros temps mort à la moitié du temps réglementaire qui aurait pu voir In Flames revenir au score mais sans succès.
C’est par le plus petit des écarts que Der Weg inner Freiheit l’emporte.
Duel 4 : Nostromo
L’affiche est belle avec 2 groupes au style de jeu radicalement différent. La noirceur et la violence de Nostromo contre la joie et l’insouciance de Rancid. Les américains, plein d’entrain, avec un jeu un peu foutraque à la Madness des années 80 marque le premier but. Nostromo réagit rapidement et revient au score très rapidement avec leur jeu tout en puissance. Avant la mi-temps, Nostromo prend l’avantage alors que le public a à présent l’impression de voir jouer Green Day.
La 2ème mi-temps reprend sur les chapeaux de roues. Les punks ne lâchent rien, le public balance des canettes de bière sur le terrain, ce qui choque la rigueur suisse. Rancid revient au score mais ne tient pas sur la longueur et dans les dernières minutes Nostromo écrase le match. Très beau match permis grâce à la diversité des scènes du Hellfest.
Duel 5 : Sum 41
Un public non averti pourrait croire à une rencontre déséquilibrée entre les petits jeunes de Sum41 et la science du jeu de Meshuggah. Les spectateurs de ce match comprennent vite que les petits jeunes de Sum41 ne sont plus des petits jeunes cons mais des pré-retraités qui ont plus d’un geste technique dans leurs skills. Certes ils n’ont pas la technicité de Meshuggah. Ils n’ont pas ce rapport scientifique à la préparation du match. Mais Sum41 a une âme et l’homme gagne encore (pour combien de temps ?) face à la machine.
Au final, la rencontre est déséquilibrée mais dans le sens opposé de ce que prévoyait les bookmakers anglais et Sum41 se qualifie avec brio pour la finale.
Duel 6 : Gorod
Pour ce dernier match, c’est la seule certitude en début de match est l’incertitude du résultat. Les 2 opposants sont au même niveau, c’est à dire à peine découvert lors de la phase de poule, ce qui est logique, je ne suis vraiment pas un adepte de leurs championnats respectifs. Il n’empêche qu’à l’image du niveau de jeu qu’ont montré les deux groupes lors de la phase de poule, ce match est étonnamment plaisant.
Gorod entame pied au plancher. On sent la hargne et l’envie de gagner dans le chant, aidé par une instrumentalisation de haut niveau, imaginative et cohérente. En face Testament a du mal à réagir, un peu empêtré dans un schéma de jeu plus classique mais toujours efficace. Chaque équipe se répond, égalise, prend l’avantage puis se fait remonter.
Dans les dernières secondes du match, lassés des effets de manches de Testament, l’arbitre siffle un dernier coup franc en faveur de Gorod qui en profite pour marquer le point décisif grâce à un tir sorti de nulle part.
Dans ce match, c’est clairement l’inventivité qui sort grande gagnante.