Si elle t’a épuisé, moi, elle m’a enchanté. Je n’écoute pas de death mais ta chronique et le côté expérimental et varié de l’album ne me donne pas d’autre choix que de l’écouter attentivement. Merci !
C’était pour faire écho au titre mais aussi parce que j’avais utilisé l’assistant en début de semaine pour rédiger un brouillon. Brouillon qui a disparu en cours de route et j’ai du tout refaire de zéro.
Mais merci, j’espère que tu prendras autant de plaisir à écouter l’album qu’à en lire ma chronique.
Entre ce descriptif et la jaquette de l’album, tu as fini de me convaincre d’écouter ça ! Je lance ça dès ce soir ! Merci pour cette nouvelle excellente chronique !
On reste quand même sur du death mais la variété des rythmes devrait te séduire.
chronique
HYPER GAL-After Image
Un pneu.
Un pneu avec une jante un peu crade.
Un pneu avec une jante un peu crade avec des chaînes.
Un pneu avec une jante un peu crade avec des chaînes et des ailes d’albatros.
Ok.
Ça plane. Ça voudrait planer mais ça file. Ras du bitume : ça file à cent à l’heure. Punk. Noise. Rock. Les deux filles sont d’Osaka. Y a du drone. Un côté bubble-gum - le petit chant japonais - mais du bubble-gum écrasé sur le bitume, et les voitures qui ont roulé dessus et les gens qui ont marché dessus et c’est chanté du point de vue du chewing-gum. Mâché. Et remâché. Avec une odeur de banane brûlée (Melt-Banana). Et tout autour, c’est noise. Ça peut pas s’arrêter. Ça veut pas s’arrêter. Pouquoi s’arrêter ? C’est la vie à Osaka. Du 24/24. Un pneu avec une jante un peu crade avec des chaînes et des ailes d’albatros. Ça voudrait s’envoler. Ça reste là - ras du bitume - à écraser du bubble-gum.
(Le Noise rock est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.)
- Baudelaire 24
Et des répétitions. Beaucoup de répétitions. Ça file à cent à l’heure. Et ça accélère. Unryhmed. Une ligne de basse. Et partout la batterie qui vient structurer ça et en même temps FOUTRE LE BORDEL. Y’a du synthé partout. Du synthé un peu cheap. Rafistolé au bubble-gum. Et du bruit qui traverse tout ça. Où on va ? Peu importe où on va. On n’a pas de voiture. Juste une roue avec des chaînes et des ailes un peu cassées. Mais on a deux minettes qui nous emmènent et ça file à toute vitesse. Pégase a bu du sake. Icare a les miches brûlées et se repose sur le bitume. Et autour de lui, autour de nous, ça file à toute vitesse. C’est noise. C’est punk. C’est répétitif. Les deux filles sont d’Osaka. C’est noise et c’est répétitif. Les deux filles sont d’Osaka.
MainStage 1
Artiste non présent en 2024
@Diatribes J’ai beaucoup aimé Exhaust, sa richesse et ses changements de rythme ! Je sais déjà que je vais me le remettre plusieurs fois. Je ne suis pas connaisseur, mais j’ai l’impression que ça dépasse les frontières du death pour aller dans des paysages progressifs, expérimentaux. Ça m’a fait penser un petit peu à Imperial Triumphant et surtout à un des rares albums de death que j’ai écouté et réécouté : Imperative imperceptible impulse d’Ad Nauseam (vus au Roadburn, j’avais été fasciné par la diversité dans le jeu du batteur). Je ne sais pas si tu connais ?
Edit : tu en as d’autres de ce genre à conseiller ?
Euh je sais pas, possible, ce que je peux te dire c’est qu’il y a quelques groupes qui portent ce nom alors ptet. Je note l’album et je verrais si c’est le groupe que je connais.
Haha, comme souvent, on se marre bien avec tes chroniques, et celle-ci ne déroge pas à la règle ! Curieux d’écouter ! Je fini avec Pyrrhon et je lance ça !
Merci pour cette chronique !
Bon bah complètement séduit de mon côté ! J’y vois d’avantage du Grind avec un gros côté Post. Ça me rappelle parfois Wormrot. Excellente découverte pour ma part ! Un gros merci à toi !
chronique
Weish-
Singapourienne touche à tout, celles et ceux présents sous l’Altar le jeudi 27 Juillet 2024 ont pu découvrir l’artiste Weish, qui a accompagné le groupe Wormrot au chant sur certaines dates depuis 2023.
De son vrai nom Chew Wei Shan, Weish possède une palette vocale assez dense qui lui permet, entre autres, de proposer un chant torturé parfois très aigu qui colle parfaitement à l’univers malsain dépeint par les compositions de Wormrot. Mais Weish propose également un chant tantôt pop, tantôt punk, tantôt Jazzy, au travers de ses divers projets solos ou collaboratifs.
Inspirée par son père, pianiste autodidacte, Weish s’est lancée dans la musique au travers d’un projet de chant / piano de reprises de morceaux et de compositions originales. Plus tard, lors de ses années d’université, Weish s’est vu offrir une loop box (un équipement permettant d’enregistrer des boucles musicales) par son voisin de chambre Nurudin Sadali, avec qui, à la suite de nombreuses jam dans leurs chambres d’étudiants, elle a créé le duo de musique electro .gif en 2012. Ensemble, ils ont composé 1 EP et 2 albums, avant d’annoncer en 2023 un hiatus à durée indéterminée.
Weish fait également partie du projet musical Sub:shaman, mélange intéressant de sonorités tantôt Rock, tantôt Instrumental, tantôt Jazzy, mais avec généralement un groove indéniable.
Professeur de littérature anglaise pendant 5 ans et consciente d’une certaine incompatibilité entre sa profession et la vie de musicienne à laquelle elle aspire, Weish quitte le monde de l’enseignement pour se lancer pleinement dans ses projets musicaux en 2018, ainsi que dans divers autres projets artistiques, tels que le théâtre, le cinéma, la voix-off, et parfois même tout ça à la fois.
Je vous laisse ci-dessous un lien vers l’album Apnea de Sub:Shaman, que je trouve très agréable à écouter.
Altar
Artiste présente en 2024 avec le groupe Wormrot
Et bien c’est parti pour la découverte d’une artiste dont je n’avais jamais entendu parler. Merci @kenny_pecheur !
Cool ! Je pense que Sub:Shaman te parlera davantage que .gif. Elle a également une page Bandcamp pour un de ses projets solo. Tu peux aussi la découvrir avec Wormrot sur le live diffusé par le HF
chronique
Skindred
Annoncés en même temps que Nervosa et Novelists FR comme faisant partie du line-up de la prochaine édition du Hellfest, les Gallois de Skindred font partie de mes très bons souvenirs de concert. Et pour cause, leur frontman très charismatique, Benji Webbe, a su retourner le public matinal de la Main Stage 2 d’une bien belle manière, un 22 Juin 2019 en terres Clissonnaises, avec leur mélange Ragga-Metal survolté.
Au milieu des diverses influences de Webbe, on retrouve notamment le groupe de Ska anglais The Specials, dont le mélange des genres et les messages invitant au mélange des gens ont eu un impact considérable sur les choix musicaux de Webbe. Avant la création de Skindred en 1998, Benji Webbe avait préalablement fondé le groupe Dub War en 1993, groupe qui proposait déja des compos mélangeant Reggae, Rap, Punk et Metal. Mais suite à un désaccord avec leur label, Earache Records, qui refusait que Webbe enregistre un album solo orienté Hip-Hop, le groupe se sépare.
Westgate Under Fire - Wikipedia
Webbe a ensuite fondé le projet musical Mass Mental, avec un line-up assez fou constitué de Robert Trujilo (Bassiste actuel de Metallica, Ex-Suicidal Tendencies, Ex-Infectious Grooves), Armand Sabal-Lecco (Ex bassiste de Paul Simon) et Brook Wackerman (Batteur actuel d’Avenged Sevenfold, Ex-Bad Religion, Ex-Infectious Grooves, Ex-Suicidal Tendencies). Le projet existe encore de nos jours mais monte sur scène de façon erratique. Il n’a abouti qu’à un seul album (que je recommande vivement à tous les amateurs/amatrices de compos groovy, Funky et barrées dans la veine d’un Mr.Bungle, et vous pouvez trouver le lien vers l’album en question en cliquant sur le bouton Youtube en bas de cette chronique) et à plusieurs collaborations live dont notamment Phil Campbell (Ex-Motörhead), Joey Castillo (Ex-Queens of the Stone Age) ou encore Brant Bjork (Ex-Kyuss).
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/5/54/Mass_Mental_-_How_to_Write_Love_Songs.jpg
C’est donc en 1998 que Webbe crée Skindred. 8 Albums plus tard, le line-up du groupe a très peu changé (il est le même depuis 2002). Leur dernier album en date, Smile (2023), signe également le retour de Webbe chez Earache Records, label qu’il a longtemps blâmé pour la séparation de Dub War, avant de se rendre compte que leurs relations passées étaient plutôt bonnes. Webbe a également collaboré avec Soulfly et Bullet for My Valentine.
Au cours de la carrière du groupe ou de Webbe, plusieurs concerts leur sont restés en mémoire, notamment leur concert à la Brixton Academy au lendemain de l’attentat du Bataclan, un de leurs passage au Woodstock Festival Pologne devant plus de 600 000 personnes (les chiffres varient d’une source à l’autre), ou encore le remplacement imprévu de Jonathan Davis au Download 2006. En effet, le frontman de Korn ayant du être hospitalisé d’urgence, Webbe était monté sur scène pour reprendre A.D.I.D.A.S, tout comme Corey Taylor de Slipknot, M.Shadows d’Avenged Sevenfold, Dez Fafara de Coal Chamber ou encore Matt Heafy de Trivium montés également sur scène pour reprendre divers titres de Korn. « One for the books » comme disent les anglais pour qualifier les évènements mémorables.
Si je devais vous recommander un seul album de Skindred, ce serait Babylon, sorti en 2002. Mais si celui-ci ne vous plait guère, Big Tings (2018) et Smile (2023) ont un style plus « moderne » qui pourrait davantage vous convenir.
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcS43hgiT3KNZ0-ggt04-cCREp88mGPV432dAw&s
Et si Webbe profitait de sa venue à Clisson en Juin prochain pour pousser la chansonnette avec Mass Mental ou proposer un featuring avec Korn, qui semble faire partie de nombreux pronostiques ?
Réponse Soon.
Artiste présent en 2025
Merci beaucoup pour cette chronique!
Skindred est un groupe que je connais depuis ces débuts, à l’époque de ma période nu-metal et justement cette fusion raggae metal assez unique qui ne manquait pas d’énergie. J’avais beaucoup accroché aux 2 premiers albums (Babylon et Roots rock riot) et il y a eu un creux par la suite je trouve… Mais les dernier albums sont bien remontés dans mon estime du groupe, donc je suis en parfait accord avec tes recommandations!
A noter de souvenir qu’il existe aussi pour les amateurs plusieurs vidéos live acoustique avec juste sa voix et une gratte reprenant les chansons du 1er album. Tous les artistes n’osent pas cette expérience, et je trouve les prestations réussis comparé aux matériaux originaux
Merci pour ton retour sur cette chronique !
Il me semble avoir pu passer une info du genre pendant mes recherches, un set acoustique au Download 2012, avec même un Wall of Death acoustic haha (j’essayerai de vérifier l’info ce soir).
Ca m’a tellement intrigué que j’ai devancé tes recherches :
Haha Excellent, merci d’avoir cherché !
chronique
Holy Blade - Holy Blade (EP)
“L’habit ne fait pas le moine”. Adage on ne peut plus célèbre que l’on pourrait utiliser dans bon nombre de situations du quotidien. Et je le trouve particulièrement pertinent au moment d’aborder l’objet qui nous intéresse ici.
La pochette est, bien souvent, le premier contact que l’on a avec une œuvre musicale. D’aucun diront qu’il n’y a pas de règles sur la conception de celle-ci. Et ils auraient raison. Mais il n’empêche que des tendances existent et nul doute que vous avez déjà, en un simple coup d’œil sur une œuvre visuelle, pris le pari (en votre fort intérieur ou avec des amis) que la musique qui allait parvenir jusqu’à vos conduits auditifs ressemblerait plus ou moins à tel style musical.
La pochette d’Holy Blade m’a tout de suite fait penser à un groupe de Heavy : femme démon dénudée, château en background, police d’écriture complètement ringarde. Bref, tous les éléments étaient réunis pour que je ne clique pas sur le lien dans ma boite mail. Sauf une chose qui m’a tout de suite titillé : le label proposant la sortie n’est autre que Closed Casket Activities. Alors à moins qu’ils se soient découvert une passion pour Manowar la nuit dernière et qu’ils aient viré tout leur roster, de Xibalba à Full of Hell tout en passant par Twitching Tongues, je me suis quand même dit qu’il y avait peut-être baleine sous gravillon.
“Ecrasez L’infâme” s’ouvre sur une sorte de Dungeon Synth, s’enchaînant rapidement sur une (belle) voix accompagnée d’une petite ligne de basse pour finir sur des gros chœurs. Je… pardon ? L’inquiétude monte et…”Only the Dead” déboule.
Mais qu’ils sont cons ces Ricains à me faire des frayeurs comme ça ! Point de Heavy Metal ici, on part finalement sur du Melodic Hardcore à forte dose de sing along et de chœurs positionnés judicieusement pour vous donner l’envie de gueuler des “ohohohoh”. Si vous étiez ados dans les années ‘90/début 2000, ça vous rappellera forcément un groupe comme AFI par exemple. Le titre (tube) se termine et je mets en pause l’EP.
Mais c’est qui ces mecs ? Comment se fait-il qu’ils soient signés sur un tel label avec une pochette aussi laide alors que c’est leur toute première sortie. Et là j’ai compris en voyant les noms du line-up défiler sous mes yeux : entre Colin Young à la guitare (Twitching Tongues, Deadbody, Eyes of the Lord - donc la connexion avec le label a dû se faire par lui), Alec Faber au chant (True Love, Freedom), Mike Cesario à la basse (Creatures, Forced Order) et Mac Miller à la batterie (chanteur de Cosmic Joke, lui aussi s’y connait en mélodie !), nul doute que ce All-Star Band allait tout casser.
Les 4 titres sont des petites pépites mélodiques, mélangeant habilement Punk Hardcore mélodique, Punk Rock et Pop Punk avec énormément de refrains marquants (“Holy Blade”, avec la voix de Colin Young reconnaissable en fond !). Au vu du caractère ultra addictif de la proposition, difficile de ne pas écouter l’EP en boucle, d’autant plus que sa durée (moins de 15 minutes) pousse inévitablement l’auditeur à appuyer sur le bouton “repeat” ad vitam æternam.
Warzone
Artiste non présent en 2024
chronique
H2O - Nothing to Prove
20 juin 2014, Pro-Pain joue devant un public trop peu nombreux à la Warzone pendant que Iron Maiden foule pour la première fois les terres Clissonnaises. Très fan de Heavy (et de Maiden), je décide pourtant d’esquiver le monde incroyable présent devant les Mainstages pour me diriger dans la zone de guerre. Et je prends une claque dans la tronche, celle dont je ne m’attendais pas le moins du monde à prendre. C’était, sauf si ma mémoire me joue des tours, mon tout premier concert de Hardcore. J’avais 22 ans.
Nous sommes le 19 octobre 2015. Il ne fait pas si froid pour un mois d’octobre et ce soir, au Petit Bain (Paris), H2O vient défendre son nouvel album “Use Your Voice” sorti quelques jours plus tôt chez Bridge Nine Records. Un peu plus d’un an après la claque Pro-Pain, je commence doucement mais sûrement à m’intéresser à la scène Hardcore. A l’époque, en alternance chez Orange, j’envoie un message à mon pote Julien, également alternant dans la même entreprise et qui se met aussi au Hardcore à ce moment là, via la messagerie interne de la boite en lui disant “tu viens ce soir au Petit Bain ? Je ne connais pas H2O mais à priori, c’est assez culte alors…”. Réponse : “vas-y, je prends ma place et on se voit ce soir !”.
Quelques heures plus tard, en sortant du Petit Bain, on se regarde avec Julien : “mais mais… c’était juste dingue ! L’énergie, la positivité qui se dégageait du set, l’ambiance incroyable. Putain mais c’est vraiment ça le Hardcore en live ?”. Le lendemain, je décide de lancer l’album le plus connu du groupe, le fameux “Nothing to Prove” (2008), histoire de voir ce que ça vaut en studio. Une écoute qui a clairement changé ma vie. J’avais 24 ans.
Difficile de nier l’impact qu’à eu le groupe sur la sphère Hardcore (mélodique mais pas que). Entre tubes intemporels et live ultra fédérateurs (bien que les set-lists soient plus ou moins les mêmes à chaque passage), H2O est un monstre du NYHC à la sauce mélodique. Si je devais choisir un seul et unique album du groupe parmi les 6 disponibles, je choisirais sans hésiter celui-ci. Pas le plus ancien mais peut-être celui qui contient le plus de hits de Punk Hardcore mélodique au monde (oui oui, j’ai dit “au monde”).
Entre les brûlots “1995”, “Nothing To Prove” ou “Still Here” montrant un Punk Hardcore Mélodique incisif donnant juste envie de stage dive de partout et des titres plus “Punk/Pop Punk” comme “Unconditional” ou “Sunday” tout en douceur et mélodie ensoleillée, les New Yorkais démontrent une maitrise totale du sous-genre dans lequel ils officient. Plus qu’un simple album, c’est aussi la signature d’un groupe présent dans la scène depuis 1995, qui a su se faire une place respectée parmi les patrons du genre. En effet, le nombre de guests prestigieux apparaissant sur ce skeud, sorte d’adoubement de la scène, est tout bonnement hallucinant : Roget Miret (Agnostic Front), Freddy Cricien (Madball), Lou Koller (Sick of it All), Kevin Seconds (7 Seconds) ou encore Danny Diablo (Skarhead, Crown of Thornz), pour ne citer qu’eux, font une apparition sur cet album, le plus souvent en simple “guest vocal” sur un refrain ou un choeur par exemple.
Enfin, s’il ne devait rester qu’un titre, un seul et unique pour les gouverner tous alors comment ne pas parler de “What Happened?” clôturant l’album, qui aborde de façon claire et frontale l’évolution et les dérives d’une partie de la scène musicale (“”But now, the biggest part is all about the image and not the art…fashon before passion!”) en questionnant l’auditeur directement : “What happened to the passion? What happened the reason for screaming? What happened to the music and the message that I love?”. Ce seul titre pourrait résumer l’état d’esprit que devrait avoir chaque membre de la scène Hardcore, ni plus ni moins.
L’album se termine, je suis scotché. Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, je suis encore en étude à ce moment-là et le travail, honnêtement, ce n’est pas ma grande passion. Mais je sais, avec certitude et conviction, que le Hardcore fera désormais partie de ma vie. J’ai toujours 24 ans à ce moment-là mais l’impression d’avoir grandi, d’être quelqu’un d’autre, d’avoir trouvé le petit truc qui me manquait.
Un mois plus tard, le 28 novembre 2015, je verrai Turnstile, pour la première fois, dans une Mécanique Ondulatoire blindée (capacité d’environ 110 personnes). A l’époque, le groupe n’avait qu’un album et des EPs au compteur et n’était pas aussi hype que maintenant… En sortant du concert avec Julien, on se regarde et on se dit : “Le Hardcore en live, c’est quand même une expérience incroyable…On ne va vraiment pas lâcher le truc de si tôt”.
On est le 2 décembre 2024, je suis au travail et je m’ennuie. Oui, le travail n’est toujours pas devenu une passion malgré les années qui passent. J’écris cette chronique comme un hommage, à mon humble niveau, à un groupe qui m’a fait devenir ce que je suis aujourd’hui. J’écoute toujours H2O, j’écoute toujours “Nothing to Prove” avec le même plaisir, le même sourire, la même envie de stage dive de partout. Julien lui, n’écoute plus trop Turnstile ni H2O. Mais il écoute Boston Stranglers, The Flex ou Take It In Blood. Il a monté un groupe de Punk Hardcore/Crossover (Forbidden Zone) et on se voit toujours en concert de façon très régulière. Et on parle encore de ces live qui nous ont marqué. Ce matin, dans le RER A, je reçois un SMS d’un autre pote, Nino, qui me dit : “t’as vu toutes les dates qu’Arak Asso a annoncé pour début 2024, c’est ouf ! Tu fais lesquels, qu’on se capte là-bas ?” Un petit sourire apparaît sur mes lèvres alors que je me rends au travail : j’ai 33 ans et je ne compte pas lâcher le Hardcore de si tôt !
Warzone
Artiste non présent en 2024
Cela fait un moment que je dois pondre cette chronique mais j’ai enfin réussi à trouver les mots pour la terminer. Désolé, elle est peut-être très personnelle et aborde finalement, assez peu, la musique en elle-même. Mais je suis content de l’avoir terminé .
Merci pour ces deux chroniques mon Chab ! C’est clair que l’artwork de Holy Blade laisse présager un groupe de Heavy vieillot bourré de clichés haha (meme si le petit côté Castlevania me plaît bien). Il ne manque plus qu’un guerrier en slip qui chevauche loup qui hurle à la lune pour parfaire les clichés
D’ailleurs, l’artwork du single Beyond qu’ils ont sorti ensuite met lui aussi en scène cette Succube.
J’ai écouté l’Ep du coup, sans forcément être complètement conquis, c’est le genre de truc qui aurait été parfait dans un Tony Hawk’s Pro Skater, aux côtés de Millencolin et Bad Religion haha (surtout leur titre Two Graves !). Merci pour la découverte !